À travers la wilaya d'El-Tarf, on constate que la situation hygiénique empire au fur et à mesure que la saison estivale approche. Un tel état de fait risque, si des mesures drastiques ne sont pas prises tout de suite par les autorités locales, de générer plusieurs maladies hydriques avec le retour des maladies comme la diphtérie et la typhoïde. Jusqu'à présent aucune de ces maladies n'a été signalée par les services de la santé publique. Il est vrai que la wilaya connaît un moment de laxisme des élus du peuple qui ont négligé le côté hygiène. Prolifération de décharges publiques, prélèvement tardif des restes ménagers, manque d'entretien des quartiers, égouts à ciel ouvert par endroits... Sur un autre volet, les moustiques envenimement le quotidien des habitants des cités dortoirs à El-kala, Bouhadjar et El-Tarf. La frange la plus touchée est, incontestablement, les bébés réveillés au milieu de la nuit perturbant leur sommeil réparateur. C'est la conséquence du manque d'entretien des vides sanitaires des cités dortoirs. Ce dernier devrait se faire, en principe, avant la ponte des œufs des insectes. “Nous avons décidé d'un commun accord de faire le travail à la place des élus ayant la tête ailleurs”, nous dira un président de quartier accosté à la sortie d'un immeuble. Et d'ajouter : “Les locataires prévoient à l'approche de la saison estivale un budget pour se prémunir contre ces insectes qui enveniment notre quotidien même en hiver.” Les responsables de l'OPGI ne mobilisent pas les concierges pour donner le coup de balai habituel, nous renseigne une locataire qui se plaint des moustiques. L'état des lieux laisse à désirer. Lors de nos visites dans les quartiers populeux, on a constaté de visu la présence de décharges publiques improvisées. Faute de lieux de collecte, les restes ménagers sont jetés n'importe où et n'importe comment. Un gardien d'immeuble nous informe que dans ces cités dortoirs, le manque de civilité gagne d'année en année du terrain. Par ailleurs, plusieurs correspondances avaient été transmises aux élus pour mettre un terme à cette situation déshonorante. Aucune réponse jusqu'à ce jour n'a été réservée. Les élus affichent une démobilisation totale. Les citoyens, que ce soit à El-Kala, Ben M'hidi ou Besbes, s'indignent devant la présence d'immondices dans des espaces que les enfants ont choisis comme aires de jeux. Pourtant, on nous apprend que, quotidiennement, des responsables locaux transitent par là. à la longue, surtout à l'approche de la saison estivale, cette situation pourrait avoir des conséquences fâcheuses sur la santé des citoyens. Les rues, trottoirs, placettes, terrains vagues, aucun espace n'est épargné hormis au niveau de certaines localités de faible densité. Tahar B.