Dans le cadre des différentes offensives politiques et économiques de l'Union européenne et après qu'eut été établi l'échec du processus de Barcelone, d'en être à se montrer quelque peu sceptique quant à une portée efficace et constructive d'une Union pour la Méditerranée, celle-ci venant d'être comme annihilée par les retombées de la crise économique internationale. Accord d'association avec l'Union européenne ; adhésion à des zones de libre-échange, outre celle à l'OMC et telle qu'envisagée ; privatisations ; installation d'une Bourse des valeurs, tout cela ne suffit pas à faire le succès du libéralisme. il n'est que de voir, à ce propos, les difficultés dans lesquelles se débattent les pays membres de l'UE ; cependant que celle-ci s'évertue à développer toute forme de partenariat et de coopération en tous points du globe. Et, en cette période de crise, impliquant que soit redéfinie la mondialisation économique, de s'interroger sur les réelles capacités de l'UE à soutenir ses membres les plus faibles, dans le même temps que pris, séparément, chacun des vingt-sept s'occupe à concurrencer son prochain sur un même terrain économique opérationnel, l'Algérie pouvant en être la parfaite illustration. De fait, en la matière, les constats établis depuis plusieurs années font ressortir la forte concurrence s'opérant sur le marché algérien, notamment entre ces pays européens que sont la France, l'Italie, l'Espagne et l'Allemagne ainsi que classés dans un ordre d'importance au regard de la balance commerciale régissant leurs échanges avec notre pays. De savoir, sur un plan global et très peu évolutif au cours de ces deux dernières années, que les importations algériennes en provenance de l'UE sont évaluées à 53% suivies par celles arrivant d'Asie avec 18%, d'Amérique du Nord (USA et Canada) avec 10% ; d'Amérique latine avec 8%, d'autres pays d'europe avec 6% ; des pays arabes avec 2% ; enfin du Maghreb et d'Afrique avec, respectivement 1%. Plus loin que cette observation de remarquer que les pays de l'UE, précédemment cités, se livrent à une concurrence féroce ; l'Italie affirmant, au cours de ce début d'année 2009, avoir détrôné la France de sa première place au regard de son augmentation des échanges. De même, l'Allemagne annonce que ses exportations vers l'Algérie ont augmenté de 30,76% et s'élèvent à près de 2,34 milliards de dollars pour l'année 2008 ; le commerce extérieur algéro-allemand semblant se développer de manière très rapide et très positive. Toutefois, au-delà de chiffres se voulant significatifs, de remarquer la nécessité, aujourd'hui, d'aller plus loin que l'accord d'association Algérie-UE et d'autres accords afférents à des domaines bien précis, tel celui touchant à la sécurité dans le bassin méditerranéen. Donc, graduellement, mais rapidement, d'autres accords spécifiques devraient se multiplier entre les deux parties, compte tenu des spécificités algériennes d'un point de vue géostratégique très important au regard de l'actuel contexte mondial et de ses répercussions au plan régional… En ce sens, la position algérienne aura porté ses fruits, à voir le rapprochement très prononcé s'étant opéré entre l'Algérie et l'UE. Et, si en termes de coopération Alger et Bruxelles conviennent qu'il faut aller vite, de remarquer, néanmoins, que, de part et d'autre, les raisons ne sont pas dictées par des considérations tout à fait identiques en termes d'appréciations politiques et économiques ; encore que les dirigeants européens tentent de démontrer, sans cesse mais en vain, à travers l'union pour la méditerranée (UPM), l'accélération d'un nouveau processus de relations entre tous les pays du bassin méditerranéen. En tant que vis-à-vis de l'UE et à travers ces grands axes déterminant l'actualité politique, économique et sociale, faut-il, encore percevoir tous les effets directs ou indirects, positifs ou négatifs, pouvant découler de cette situation internationale dont l'Algérie ne saurait se dissocier ou être dissociée de par la position très sensible qu'elle occupe. L. R. A.