Tout porte à croire que les jours de l'actuel secrétaire général à la tête de l'Onem, Khalfa Mbarak, sont comptés. En effet, une affaire l'opposant à l'un des anciens élus du conseil national de l'organisation le met déjà sur la sellette. Il s'agit de Zoghlami Rabie qui vient d'ester en justice le secrétaire général Khalfa Mbarak pour diffamation. M. Zoghlami, accompagné d'un des membres du bureau de l'Onem de Batna, s'est déplacé au siège de notre journal afin d'apporter les précisions nécessaires par rapport à l'action judiciaire qu'il a enclenchée à l'encontre du secrétaire général de l'Onem. “Le secrétaire général Mbarak Khalfa se comporte en dictateur au sein de l'organisation, en prétendant avoir le soutien d'en haut. Il n'hésitait pas à déclarer à celui qui voulait le savoir qu'il a l'appui de la présidence de la République. Il prend toutes les décisions seul sans prendre compte des recommandations des autres membres du bureau national ni même des quinze membres fondateurs”, a-t-il déclaré d'emblée. Ce dernier, qui n'a pas caché son soutien à Mbarak Khalfa aux premiers jours de son intronisation à la tête de l'Onem, évoque des dissensions graves au sein de l'organisation. “Si j'ai décidé de saisir la justice pour diffamation, c'est aussi pour sauver l'Organisation des enfants de moudjahidine qui ne remplit pas son rôle. Il existe aujourd'hui beaucoup de conflits dont la source n'est autre que la mauvaise gestion du secrétaire général, qui n'est même pas membre fondateur”, a-t-il ajouté. Mais pourquoi aujourd'hui, alors que l'affaire qui oppose les deux hommes remonte à l'année 1996 ? À cette question, M. Zoghlami explique : “Logiquement et comme le veut le règlement intérieur, c'est aux membres fondateurs de convoquer le congrès de l'organisation, mais vu que ces derniers n'ont rien fait, Khalfa Mbarak a discrètement organisé le congrès et plus de 37 membres représentant les différents bureaux de wilaya ont été éliminés de la liste à la veille de la tenue du congrès. Cela s'est passé au mois d'octobre 1996. Pour dissimuler une telle pratique anti-démocratique, Khalfa Mbarak est allé déposer plainte comme quoi nous avions falsifié sa démission, mais cela il l'a fait uniquement pour nous empêcher d'assister aux travaux du congrès. Pourtant, tous les membres du conseil national ont eu droit à une copie de sa démission. Cela m'a valu alors deux jours de garde à vue au commissariat de la Colonne alors que je n'ai rien fait. Je n'ai pas agi sur le moment, surtout vis-à-vis de la situation que traversait notre pays à l'époque, mais aujourd'hui, je veux que justice soit rendue”, a-t-il précisé. Enfin, Zoghlami nous a fait savoir qu'une commission nationale de redressement est installée pour apporter les changements qui s'imposent, à commencer par l'éviction de Khalfa Mbarak de la tête de l'organisation, elle est présidée par M. Boudoucha Redwane. “La dégradation de l'Onem, le climat favorable au changement et le réel soutien des enfants de moudjahidine à travers toutes les wilayas du pays et à tous les niveaux nous ont poussés à agir et sauver l'Onem. Des membres du conseil national, des bureaux de wilayas et les membres fondateurs ont désigné M. Boudoucha Redwane comme représentant légitime de l'Onem, lui, qui est président du conseil national de redressement. Je le dis, les jours de Khalfa Mbarak à la tête de l'Onem sont comptés. On ne veut pas nuire à Khalfa Mbarak en tant que personne, mais en sa qualité de secrétaire général”, a-t-il conclu. Chérif Memmoud