La salle de conférences Abdelhak-Benhamouda située au siège de la Centrale Ugta, abrite aujourd'hui les travaux de la première session du conseil national de l'Organisation nationale des enfants de moudjahidine (Onem) sous la présidence de son secrétaire général Khalfa M'barek. Il est à rappeler que rien ne va plus au sein de cette organisation. Les pro-Bouteflika, qui ont dominé le jeu lors du dernier congrès, font face à une opposition farouche de la part d'un groupe de dissidents de Saïda. Ce dernier accuse les pro-Bouteflika d'avoir préfabriqué le congrès. Ils contestent le plébiscite pour un deuxième mandat de Khalfa M'barek. Selon eux, ce retour de l'ancien (nouveau) secrétaire général n'a été effectué que pour un seul objectif: permettre à Bouteflika de pouvoir compter sur le soutien de l'Organisation lors des joutes électorales présidentielles de 2004. Par ailleurs, les adhérents à l'Onem se trouvant au sein des bureaux communaux sur tout le territoire de la wilaya d'Alger contestent les membres de leur bureau. Ils les accusent de poursuivre des desseins personnels au détriment des intérêts des adhérents et militants. Ils ajoutent que les membres du bureau d'Alger ont transformé les bureaux communaux en des corps sans âme. Khalfa M'barek nie toutes les accusations en déclarant que sa réélection à la tête de l'organisation s'est faite d'une façon légale et que les rangs de l'Onem sont plus que jamais unifiés. Par ailleurs, et dans une lettre personnelle portant la signature du président de l'Association nationale Ligne de Novembre 54, M.Mustapha Kamel critique vivement la manière avec laquelle Khalfa M'barek a écarté les anciens membres fondateurs et cadres de ladite organisation du conseil national. Il y évoque aussi «la méthode antidémocratique» avec laquelle le SG actuel de l'Onem a été plébiscité pour un deuxième mandat. Et de rapporter: «Avant qu'il n'y ait l'ouverture du congrès, quatre personnes se sont levées dans la salle pour annoncer la réélection de Khalfa selon un point d'ordre qui n'existe pas juridiquement.» De même, pour la commission chargée de justifier l'adhésion des membres au sein de l'organisation, l'ancien membre fondateur et cadre de l'Onem a accusé cette dernière d'avoir permis à 45 % des délégués d'être présents lors du congrès alors qu'ils n'en avaient pas le droit. Mustapha Kamel a également accusé Khalfa M'barek d'avoir détourné l'argent qu'il a recueilli auprès des participants au congrès dont le montant est de 30 millions de centimes. Dans ce sens, il lance un appel au conseil de comptabilité et à l'inspection générale des finances en vue d'ouvrir une enquête sur ce sujet. Sur les motifs essentiels qui l'ont poussé à dénoncer ce qui se passe à l'intérieur de l'organisation, il explique que «c'est le comportement néfaste de Khalfa à l'encontre des anciens de l'Onem en les blessant dans leur dignité et amour-propre». Comme il souligne que ce n'est pas le poste de secrétaire général qui l'intéresse, sinon il l'aurait eu de façon légale. Il est à signaler que nous avons essayé d'entrer en contact par téléphone avec M.Khalfa M'barek en vue de connaître son avis sur le sujet, mais toutes nos tentatives sont demeurées vaines.