Dans le cadre de ce plan national de lutte contre les incendies de forêt, douze colonnes mobiles sont d'ores et déjà mobilisées, dont une dans la wilaya de Tizi Ouzou. Les directeurs des unités de la Protection civile des 27 wilayas du centre-est et sud-est du pays se sont regroupés dans la wilaya de Tizi Ouzou. Ont pris part six directeurs centraux de la Direction générale de la Protection civile (DGPC). Ce regroupement a été l'occasion pour les participants d'esquisser un plan de lutte contre les incendies de forêt. Ce plan national prend effet à compter du 1er juin et court théoriquement jusqu'au 31 octobre de la même année. Outre l'évaluation de la campagne précédente sur tous les plans, aussi bien préventifs qu'opérationnels, les directeurs des unités de wilaya de la Protection civile ont mis au point l'ossature de la prochaine campagne de lutte contre les incendies. Les services concernés ont mobilisé tous les moyens humains et matériels pour prévenir les feux de forêt qui, en pareille période, causent d'énormes pertes dans le patrimoine forestier mais aussi des pertes en vie humaine. Dans le cadre de ce plan national de lutte contre les incendies de forêt, douze colonnes mobiles sont d'ores et déjà mobilisées, dont une dans la wilaya de Tizi Ouzou. Dans son allocution, le wali de Tizi Ouzou a mis en exergue le travail préventif qui devrait se faire en amont dans les régions à forte densité de population. La wilaya de Tizi Ouzou est classée zone à risque, a déclaré M. Mazouz, c'est pourquoi il faut s'adapter au risque. Pour ce faire, le wali suggère d'établir une carte d'intervention en mettant les moyens là où il y a risque. Le tout sur fond d'un travail de coordination entre tous les intervenants. Le directeur de la Protection civile de Tizi Ouzou a récapitulé les ravages causés par les feux de forêts. Depuis 1983, outre les milliers d'hectares de patrimoine forestier partis en fumée, les sinistres ont causé le décès de pas moins de 31 personnes. L'on se rappelle, en effet, l'été caniculaire de 2007, où six personnes avaient péri à Beni Douala, rappelle-t-on. Sur les moyens de lutte contre les incendies de forêt, les participants ont démontré l'inefficacité des canadairs. Ce moyen de lutte contre les feux comporte en lui-même des risques sur la vie des citoyens, d'autant plus que le massif forestier à Tizi Ouzou est peuplé par endroits. La wilaya de Tizi Ouzou est une région à haut risque de part sa topographie et sa densité de population concentrée dans un mouchoir foncier où le tiers de la superficie représente des forêts et des maquis. Le patrimoine forestier représente quelque 112 000 ha sur une superficie globale qui avoisine les 295 793 ha. Et pour régénérer les arbres centenaires, il faudrait des années, sinon des générations entières. Par ailleurs, le comité de prévention et de lutte contre les feux de forêt de la wilaya de Béjaïa vient d'être réactivé afin de prévenir les risques des feux de forêt. Première recommandation émise à destination des foyers implantés à proximité des zones forestières : bien débroussailler autour des foyers. Le patrimoine forestier de la wilaya d'une superficie de 128 000 ha est, à chaque période des grandes chaleurs, en proie aux incendies. Le plan d'intervention arrêté prévoit de solliciter les moyens des services des forêts, de la Protection civile, des communes et des services techniques (travaux publics et hydraulique). Mais les carences sont nombreuses. Les sapeurs pompiers ont plus que jamais besoin de moyens matériels importants comme des engins spécialisés, motorisés et une couverture radio adaptée. En plus des dispositifs hydrauliques qui doivent être modernisés pour lutter contre les brasiers. Protéger les forêts, c'est protéger l'environnement Au-delà des discours et des dispositifs mis en place chaque été, nos forêts brûlent, et de plus en plus. En fait, nous assistons à un recul des politiques forestières contre les risques. Notons que la prévention est une action à plus long terme, certes plus discrète, mais qui sauve les forêts. Pourquoi n'est-elle pas la priorité de toute politique de protection des forêts alors que toutes les techniques et sciences pour ce faire sont connues ?