En attendant les conclusions de l'enquête sur l'affaire de l'intoxication alimentaire, dont ont été victimes plus de 400 personnes, à la cité universitaire Mohamed-Seddik-Benyahia, d'El-Khroub, l'implication du fournisseur a formellement été établie notamment après le retour des résultats des analyses du laboratoire qui ont confirmé que la crème pâtissière est à l'origine de l'intoxication. C'est la deuxième fois, en moins de 3 mois, qu'un fournisseur est mis sur le banc des accusés, dans une affaire liée à une intoxication alimentaire collective, dans la wilaya de Constantine. La première remonte au mois de février dernier. Le fournisseur en pâtisserie de la résidence universitaire de Nehass-Nabil a, en effet, été condamné ainsi que deux de ses employés à deux années d'emprisonnement ferme. Le principal accusé avait, rappelons-le, livré des produits non consommables, alors qu'il était déjà sous le coup d'une mesure de fermeture de ses locaux situés à la cité Boussouf. Dans le cas de la cité d'El-Khroub, l'enquête est, selon des sources concordantes, toujours en cours. Et pour cause, le fournisseur retenu pour la cité El-Mouna (ex-Benchikou), se trouvant dans l'incapacité de satisfaire la totalité de la demande de la cité en pâtisserie, devait faire appel à des sous-traitants. Ces derniers, si leur culpabilité est avérée, devront répondre des chefs d'inculpation de commercialisation de produits non consommables. Par ailleurs, d'autres sources ont avancé la possibilité que l'eau potable contaminée serait également à l'origine de l'intoxication des étudiantes de la cité Mohamed-Seddik-Benyahia. Ces dernières ont, rappelons-le, été hospitalisées le 24 mai dernier, après avoir manifesté des douleurs abdominales, de la fièvre, accompagnées de vomissements. Cinq d'entre elles ont été gardées pendant 24 heures, en observation, car leur état s'était révélé grave.