“Le pays est en bonne voie, concernant le travail des enfants dans les secteurs économiques. Sur 4 820 organismes qui emploient 38 650 enfants, seulement 68 mineurs ont été enregistrés, cela équivaut à un taux de 0,17% en 2008”, cette déclaration a été faite par Tayeb Louh, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, lors d'une rencontre organisée au centre familial de Ben Aknoun à l'occasion de la Journée mondiale contre le travail des enfants. Placé sous le slogan : “donnons une chance aux filles, éliminons le travail des enfants,” la rencontre de jeudi a également mis en évidence les pressions dont sont victimes les filles qui sont de plus en plus touchées par le phénomène. En comparaison aux chiffres de 2006 où 156 enfants n'ayant pas atteint l'âge légal travaillaient déjà, les statistiques avancées par le ministre sont fort positives, car sur un nombre de sept millions et demi d'enfants en Algérie, 3 millions sont scolarisés. Le ministre a insisté sur les effets induits par les mesures prises par le gouvernement concernant la scolarisation obligatoire des enfants et les sanctions qu'encourent les parents qui refuseraient d'inscrire leurs progénitures à l'école. “Depuis la loi promulguée en 2008, sur l'école obligatoire de 6 à 16 ans. Il y a eu un chiffre encourageant de nombre d'écoliers. En effet, 97% sont scolarisés à l'école et 75% sont au préparatoire”, a ajouté le ministre. Pour lutter contre ce fléau qui met en jeu la vie des enfants, le ministre a indiqué que, plusieurs campagnes de sensibilisation ont été organisées depuis le début de l'année 2009. Ces manifestations, lancées par les directions de wilaya de l'action sociale (DAS), relevant du ministère de la Solidarité nationale, ont contribué à organiser 48 journées de sensibilisation. Ces campagnes touchent essentiellement les enfants qui travaillent pour leur propre compte afin d'aider leur famille. Le constat a été fait dans les marchés où plusieurs enfants âgés d'à peine 15 ans, vendent des bricoles de tous genres dans le seul but de gagner de l'argent de poche et pour la plupart soutenir leurs familles en difficultés. Il faut savoir que ces campagnes concernent aussi les parents qui sont les premiers concernés par ce phénomène. Des mesures, dont l'objectif est celui d'aider les familles à faible revenu, qui ont des enfants qui travaillent, ont été mises en œuvre.