Les habitants du chef-lieu de la commune de Fréha (30 km au nord-est de Tizi Ouzou) et ceux des villages limitrophes ont mis leurs menaces en exécution mercredi soir, après avoir procédé au ramassage d'ordures entassées pèle-mêle depuis une vingtaine de jours à travers les cités et les ruelles de la ville, avant de les acheminer par camions et tracteurs agricoles vers le siège de l'APC où ils les ont déversées dans la cour de l'ediffice communal et à travers le boulevard principal, emprunté quotidiennement par des milliers de piétons et d'automobilistes. L'action des protestataires a rendu ainsi l'atmosphère dans la ville — déjà suffisamment malsaine — suffocante. Cette situation est intervenue à la suite du problème de décharge publique qui perdure depuis plus de 20 jours après que des habitants du village Mellaghni, situé à quelque 5 km du chef-lieu communal, se sont opposés à l'installation de la décharge publique à proximité de leur village. Depuis ce temps et devant l'impasse pour les autorités à trouver un site approprié pour l'implantation d'une nouvelle décharge communale, les éboueurs de la municipalité se sont mis au chômage forcé et le ramassage de poubelles ne se fait plus, ce qui a plongé la ville dans un état des plus déplorables, notamment en cette période des grandes chaleurs. “La situation est devenue insupportable, les odeurs nauséabondes qui s'échappent de ces poubelles pourrissent notre quotidien pendant que les rats et autres mammifères qui ont trouvé refuge dans ces ordures, constituent un grand danger sur notre santé et celle de nos enfants”, nous a déclaré un habitant du chef-lieu communal, très inquiet. En attendant quelque dénouement à cette nouvelle affaire, l'on rappellerait que le problème d'installation de décharge publique se pose avec acuité, et ce, pas seulement dans la commune de Fréha, mais aussi dans plusieurs autres relevant de la daïra d'Azazga. La raison est simple, la plupart des villageois riverains de ces sites choisis pour ce faire s'y opposent “énergiquement”. Hier matin, le siège de l'APC et l'artère principale qui passe devant étaient complètement obstrués et fermés par d'immenses amas d'immondices déversés par bennes de camions et de tracteurs par les villageois, a-t-on appris de riverains contactés par téléphone.