Le corps des médecins en exercice à l'hôpital de la ville de Maghnia ont observé, dans la journée du 8 juin 2009, un sit-in pour dénoncer l'injustice et la levée des mesures suspensives d'interdiction d'exercer infligées à deux de leurs confrères, nous déclareront les médecins sur place. Tous dénoncent l'incohérence du chef d'accusation de cette affaire. L'accouchement effectué par ces deux médecins a nécessité l'utilisation du forceps et cette méthode engendre parfois des complications qui se traduisent par une déchirure au niveau de la zone vagino-rectale de certaines patientes, disent-ils. M. Ainet Taleb Noredine, le médecin qui a pratiqué l'accouchement en question et la sage-femme ont été condamnés par le tribunal en mars 2007 à 6 mois d'emprisonnement ferme et à une amande de 250 000 DA d'amende. Ces derniers ont notamment en parallèle été suspendus de leurs postes et leurs salaires bloqués à ce jour, nous fait savoir le collectif de médecins protestataires qui réclament la réintégration des deux médecins à leurs postes respectifs et la régularisation de leurs salaires en attendant la décision finale de justice et du Conseil de l'ordre des médecins. Ce procès est à marquer dans les annales de la médecine, disent nos interlocuteurs, qui nous assurent que tout le personnel médical de l'hôpital est encore traumatisé par cette affaire et n'arrive toujours pas à s'expliquer comment deux médecins dont le seul tort a été de porter aide et assistance à une femme enceinte en danger de mort, puissent être aujourd'hui harcelés et traînés en justice.