Plus de 500 praticiens de la santé publique de la région Centre se sont regroupés dernièrement à l'hôtel militaire, à Blida, pour participer à la 2e journée médicochirurgicale qu'a organisé le Syndicat national des praticiens de la santé publique. Ce rendez-vous a pour objectif d'étudier et de mettre en œuvre les dernières recommandations en matière de prise en charge en médecine des patients atteints de différentes pathologies. Selon Mohamed Messaoui, président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) de la région Centre, cette rencontre régionale des praticiens de la santé vise, à travers les dernières recommandations, à contribuer à la formation médicale continue pour les praticiens de structures de base. “Vous savez, quand on a un diplôme de médecin, de chirurgien-dentiste ou de pharmacien délivré par la faculté de médecine, il ne faut pas se contenter uniquement de ce diplôme, la science évolue et il faut évoluer avec. Donc, si on veut que la prise en charge de nos concitoyens soit plus efficace, il faudra que les praticiens de la santé soient à jour et à l'écoute de toutes les nouvelles recommandations et nouveaux protocoles de médecine adoptés à l'échelle internationale”, explique Mohamed Messaoui. À cette occasion, il a annoncé la promulgation du statut particulier du praticien généraliste ou spécialiste revendiqué depuis plus d'une année par le SNPSP. “C'est suite à notre mouvement de revendication qu'une rencontre avec l'ex-ministre de la Santé a été tenue sous l'instruction du président de la République qui a ordonné à ce dernier d'entamer des négociations et de revoir le statut particulier en tenant compte des propositions du SNPSP. Il y a de cela plus d'une année et on ne voit rien venir. En tout cas, nous acceptons le statut particulier qui a été adopté et co-signé par le ministère et le syndicat”, explique le syndicaliste. Il a encore rappelé que “la commission ad hoc, composée d'un représentant de la Fonction publique et d'un autre du ministère des Finances, temporise encore”. “Pour nous, il n'est pas question que ce statut soit encore revu ou modifié, car notre principale revendication s'articule autour de la gradation du praticien”, précise Mohamed Messaoui qui trouve inadmissible qu'un praticien généraliste, qui débute sa carrière en tant que tel, part, trente ans après, en retraite avec le même titre, c'est-à-dire avec un seule grade. “Nous avons exigé qu'il y ait trois grades, selon l'évolution de la carrière. Par contre, nous avons rejeté la classification tel qu'elle a été faite par la Fonction publique, car ayant mis le chirurgien-dentiste et le pharmacien à l'échelle 13 et le médecin généraliste à l'échelle 16, alors que la spécificité de la profession, c'est quoi ? C'est qu'on a affaire à des patients. Donc, on a la même responsabilité médico-légale. Nous demandons à ce que le chirurgien-dentiste et le pharmacien débutent leur carrière à l'échelle 15 avec une évolution de deux catégories, à l'instar des autres corps de la Fonction publique”, souligne le syndicaliste. Notons, enfin, que plusieurs communications ont été présentées durant cette journée médicochirurgicale où d'éminents professeurs de médecine ont assuré la présidence de cinq séances d'intervention.