Le taux de suivi de la grève ouverte à laquelle a appelé le Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique depuis le 6 janvier dernier, a atteint 80 % au niveau national, alors qu?il a avoisiné les 100 % dans certaines régions du pays. C?est ce que nous a déclaré ce matin, M. Khendek, secrétaire général dudit syndicat. «Ce sont les vrais chiffres, nous n?avons rien inventé, car nous sommes soutenus à travers tout le territoire national», ajoute-t-il, tout en indiquant que les pouvoirs publics doivent s?impliquer dans le règlement de la situation, car «nous refusons qu?on marchande l?intérêt de la santé publique et du malade». Lors d?une conférence de presse qu?il a animée, hier, à Alger, M. Yousfi a déclaré que le débrayage se poursuivra jusqu?à ce que le ministère de la Santé «réponde aux revendications urgentes contenues dans la convention conclue le 13 novembre 2002». L?orateur a expliqué notamment que cette grève illimitée est «un moyen de protéger et de promouvoir la santé publique au profit des citoyens notamment les populations des régions éloignées». Par ailleurs, à partir de samedi prochain, de nombreux rassemblements seront organisés en parallèle au niveau des hôpitaux universitaires de Bab El-Oued, de Parnet et de Beni Messous. Dans ce sens, M. Yousfi a démenti catégoriquement les déclarations de la tutelle faisant état de la satisfaction des revendications urgentes contenues dans la convention, en dépit des rencontres tenues dernièrement en présence du représentant de l'inspection du travail et du syndicat dans le but d?arriver à un dénouement. Pour rappel, le syndicat demande l'intégration des dispositions transitoires relatives au glissement catégoriel des anciens spécialistes de la santé publique afin de garantir une intégration automatique sans passer par le concours de promotion et la participation des nouveaux spécialistes aux concours professionnels. Pour sa part, le directeur de la communication et des relations publiques au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Salim Belkacem, a affirmé que la revendication du syndicat appelant «à autoriser les praticiens spécialistes justifiant d'une expérience de 10 à 15 ans à être promus sans préalables, est du ressort de la Fonction publique». Notons que le statut de la fonction publique stipule le passage, tous les cinq ans, des concours d'accès aux grades de praticien principal et de praticien chef.