Au lendemain de l'incident qui a ravagé l'unité de polystyrène, située dans la zone industrielle Palma, et qui a coûté la vie à deux employés de la SNC Rhumel, un disparu et plusieurs blessés dont quatre pompiers, les premiers détails de l'enquête ont été révélés. Selon les premières expertises, l'incident a commencé après qu'un feu s'est déclenché à l'intérieur d'un conteneur rempli de grains de polystyrène. L'ouverture de ce dernier a permis au feu de se propager aux stocks de polystyrène et au bitume en stockage, tout en dévastant des moyens roulants dont un semi-remorque, un chargeur et ledit conteneur. Le sinistre a ravagé l'unité de production, des sites de stockage, deux habitations, en plus de la matière première. Le bilan aurait été plus lourd si le feu avait atteint une laiterie, une unité de production, une station d'essence et deux habitations qui se trouvaient à proximité des lieux. Toujours selon les premiers éléments de l'enquête, l'alerte a été donnée vers 19 heures par un citoyen ; ce qui pose des questions sur l'efficacité du système d'alerte de l'unité en question ou, le cas contraire, sur l'efficacité du système d'intervention des services de secours. Enfin, l'enquête qui se poursuit toujours va déterminer les circonstances exactes de ce sinistre. Plusieurs réponses doivent être apportées, notamment sur les conditions du transport du produit, sa manipulation et son stockage. À cela s'ajoute la mauvaise gestion de la communication. Une véritable rétention de l'information a été observée, privant les journalistes et les citoyens des données nécessaires, surtout que le site se trouve en milieu urbain et aussi bien le polystyrène que le bitume sont des produits toxiques pour ne pas dire plus.