Lachekar Oualid a été inhumé vendredi à 10 h au cimetière du village de Terreguelt, dans la daïra d'Oum Laadhaim, en présence d'une très nombreuse foule venue des quatre coins de la région lui rendre un ultime hommage. Présents aux obsèques aux côtés du père du défunt écrasé de douleur, un honorable enseignant natif comme son fils de ce même village, les représentants de l'administration et des corps de sécurité de la wilaya de Souk-Ahras ont rendu un ultime et vibrant hommage au jeune sous-officier. Celui-ci n'avait que 21 ans et venait d'achever sa période de formation à l'Ecole de la Gendarmerie nationale de M'daourouch, une daïra de la wilaya de Souk-Ahras, avant d'être affecté, il y a à peine 4 mois, dans l'une des brigades de ce corps d'armée à Bordj Bou-Arréridj. Il était l'aîné d'une fratrie de 3 enfants et venait à peine d'être fiancé, avons-nous appris hier auprès de proches qui n'ont pas tari d'éloges sur cet enfant du pays chaoui profond, pour qui les mots honneur et patrie avaient un sens. Ces nobles sentiments sont partagés par ses cousins, dont Abderazak, la vingtaine, qui est également son ami de toujours. “Allah yerahmou ! Que Dieu accorde Sa Sainte Miséricorde à tous ceux qui ont donné leur vie à notre beau pays !” dira-t-il entre deux sanglots, avant de crier presque que ceux qui ont endeuillé aussi lâchement autant de familles ne peuvent pas être des Algériens, ni même des musulmans. Abderazak confiera un peu plus tard que ce malheur n'amoindrit en rien son propre désir de servir son pays, au contraire. C'est ainsi que nous apprendrons qu'il avait introduit une demande de recrutement auprès de la gendarmerie, il y a deux ans, en même temps que son regretté cousin, lequel avait satisfait au concours d'entrée à l'école de formation et que cela l'avait beaucoup peiné, parce qu'il aurait voulu être avec lui. Il y avait beaucoup de monde devant la modeste demeure des Lachekar après l'enterrement de leur fils. Des parents surtout venus de tous les coins de la wilaya pour soutenir l'inconsolable famille. De l'intérieur de la maison, on pouvait entendre la maman de Oualid tantôt pleurer, tantôt demander au Tout-Puissant d'accueillir son enfant en Son Vaste Paradis.