Les pilotes et contrôleurs aériens de la compagnie nationale Air Algérie sont actuellement en formation à Language Solutions Algeria (LSA), à Bordj El-Kiffan. Un contrat a été déjà signé entre les deux parties. Cet institut anglais assure des cours, affirme Mme Lilya Idjer, manager général de LSA, selon les méthodes de la prestigieuse université de Cambridge. L'Entreprise nationale de navigation aérienne (Enna) s'est mise elle aussi de la partie en paraphant un contrat de 3 ans. En tout, plus de 500 personnes sont inscrites pour suivre cette formation exigée, faut-il le préciser, par l'Organisation internationale de l'aviation civile. En effet, toutes les compagnies aériennes ont jusqu'à mars 2011 pour que leurs personnels puissent maîtriser la langue de Shakespeare suivant le domaine dans lequel ils activent. L'OIAC exige pour qu'il soit mentionné sur le permis de chaque pilote une licence en anglais d'un niveau 4 au minimum. Sinon, il ne pourra pas exercer son métier. Tassili Airlines a déjà formé son personnel navigant dans cette structure, homologuée par le ministère des Transports. Des démarches sont également entreprises pour que des formations en anglais soient réservées aux effectifs de l'armée, la police et la Protection civile. “Les discussions avec ces institutions sont à un stade très avancé”, indique Mme Lilya Idjer. Les différents partenaires de LSA semblent être satisfaits de la qualité des cours dispensés. Par ailleurs, LSA s'ouvre au grand public et a élargi ses activités aux jeunes. Plus de 53 élèves de la petite école privée de Hydra ont suivi avec succès un examen YLE (Yung Learning English). Des certificats reconnus mondialement, portant le sceau de l'université de Cambridge, ont été décernés mardi à ces enfants au cours d'une cérémonie rehaussée par la présence de l'ambassadeur britannique. Ces enfants ont appris ainsi à écouter, parler, écrire et à lire avec des méthodes pédagogiques appropriées. La direction de LSA souhaite, dit Mme Idjer, que d'autres parents fassent bénéficier leurs enfants d'une telle chance de maîtriser l'anglais dès leur jeune âge. En fait, le centre LSA de Dély Ibrahim fonctionne depuis presque deux années après une première expérience réussie à Hassi Messaoud. Au Sud, il a été constaté un grand besoin exprimé par les compagnies pétrolières, à l'image de Sonatrach, British Petroleum, Shclumberger ou Halliburton que LSA a satisfait amplement. Néanmoins, le centre reste ouvert désormais non seulement au grand public, mais aussi à des secteurs autres que ceux del'énergie.