La balance commerciale est en baisse. Pour les cinq premiers mois de l'année, elle est de 591 millions de dollars contre 15,99 milliards de en 2008, selon le Cnis. Pas besoin d'être expert pour connaître la cause de cette chute vertigineuse : ce sont les cours du baril de pétrole. Une moyenne de 52 dollars le baril tandis que l'année dernière à la même époque la moyenne était à 110. En chiffres, la baisse se traduit par les exportations qui sont de 16,38 milliards de dollars en 2009 contre 30,36 milliards l'année passée, soit une chute de 46% coïncidant avec la baisse de la balance du commerce extérieur qui est de 42%. Nos exportations dépendent pratiquement entièrement des hydrocarbures ou plus exactement pour 97,06%, donc en toute logique quand les cours de l'or noir diminuent, notre excédent commercial suit cette tendance. Pour le seul mois de mai, l'excédent commercial est passé de 3,37 milliards pour 2008 à 455 millions en 2009, soit une diminution de 42,90%. Sur les exportations hors hydrocarbures, elles restent et demeurent marginales ne profitant pas de la chute des cours du baril représentant que 2,94 du total des exportations. De l'autre côté, les importations poursuivent leur courbe en augmentant de 3,31 milliards de dollars. La facture a augmenté en ce qui concerne les produits destinés aux équipements industriels, de 27,23%, passant de 4,89 milliards de dollars à 6,22 milliards. Il en va de même pour les biens d'équipement agricoles avec plus 14,93%, soit un montant 77 millions de dollars et les demi-produits avec plus 11,44 points pour totaliser 4,23 milliards de dollars. A contrario, l'énergie et le lubrifiant ont baissé de 30%, passant de 155 millions à 219 millions de dollars suivis par les produits bruts avec moins 17% et le groupe de l'alimentation avec près de moins 15%. Malgré la baisse des exportations et la facture de nos importations qui ne cessent de croître, l'Algérie assure une couverture de 104% de ses importations.