Les professeurs Mohamed Arezki, président de la Société algérienne de neurologie et de neurophysiologie clinique (SANNC), Masmoudi Mohamed Nacer, président du comité pédagogique national de neurologie, et Sadibelouiz Mustapha, président de la Ligue algérienne de lutte contre l'épilepsie, ont animé, conjointement, une conférence débat au Forum d'El Moudjahid, pour donner un état de la situation des maladies neurologiques en Algérie. Le professeur Mohamed Arezki, réélu dernièrement à la tête de la SANNC, a déclaré que 60 000 nouveaux cas d'accident vasculaire cérébral surviennent chaque année dans le pays. Il a assuré que les techniques thérapeutiques et les médicaments, indiqués dans le traitement de cette maladie, sont disponibles, en dépit de leur coût élevé. De son point de vue, il devient impératif de créer des unités d'urgences spécialisées pour les maladies cardiovasculaires, au même titre que des centres d'accueil pour les personnes souffrant d'Alzheimer. Le professeur Mohamed Nacer Masmoudi, souligne, pour sa part, que 12% des pathologies, dans le monde, relèvent de la neurologie. S'attardant sur l'épilepsie, sa spécialité, le professeur Sadibelouiz Mustapha affirme que la maladie est curable. Il a expliqué que “certaines formes d'épilepsie sont susceptibles d'être évitées par la prévention, comme en cas de consanguinité”. Ce sont les mêmes risques que pour le diabète ou les maladies cardiovasculaires. Sur un autre plan, les conférenciers ont indiqué que l'Algérie compte 300 neurologues, tandis que ses voisins la Tunisie et le Maroc enregistrent respectivement 70 et 150 spécialistes en la matière. “L'Algérie a fait un important effort de formation. On atteindra le chiffre de 600 neurologues dans quelques années”, promet-on.