Un crime odieux s'est produit la nuit de jeudi à vendredi dans la commune de Merouana (Batna), où quatre membres d'une même famille ont été tués à l'arme blanche. Une famille entière, le père, la mère et leurs deux enfants ont été sauvagement assassinés. La seule survivante est la fille, une adolescente absente de la maison au moment du crime. Elle se trouvait dans un mariage, non loin du domicile familial. D'après les premiers éléments de l'enquête, trois personnes ont été arrêtées, des parents des victimes, dont le neveu de la femme. Ce dernier a été retrouvé hier matin grièvement blessé. Il avait plusieurs fractures dont une au niveau du bassin, affirment nos sources. Il a été découvert par les enquêteurs sur le toit des voisins des victimes. On suppose qu'il a sauté du haut des deux étages de la maison après avoir commis son forfait dans la maison des voisins. Il a alors été blessé et a passé toute la nuit sur le toit. Transporté à l'hôpital de Merouana, il dénonce ses présumés acolytes dont deux ont été arrêtés, tandis qu'un quatrième est toujours en fuite. Le premier motif avancé pour le crime est le vol. En effet, la famille victime est connue à Merouana pour être une famille aisée. Le père, K. Abdelkrim, âgé de 44 ans, était propriétaire d'un poulailler en plus d'autres business très porteurs. Outre le père, les victimes sont l'épouse âgée de 41 ans, une ancienne institutrice, et les deux fils, un adolescent de 17 ans et un enfant de 13 ans. Les criminels ont choisi le moment propice pour commettre leur forfait. Les voisins animaient une fête de mariage, la musique et le baroud couvraient parfaitement leur sale besogne ; personne ne pouvait entendre les cris de détresse des malheureuses victimes achevées à l'arme blanche. D'après les témoignages des voisins, c'est un adolescent, l'ami de la victime de 17 ans, qui a découvert les corps. Il avait accompagné son ami jusqu'à chez lui pour récupérer quelque chose de la maison, il l'a attendu un long moment avant de l'appeler par son prénom. Des voix lui ont répondu de l'intérieur que son père l'empêche de sortir, des voix qu'il n'a pas reconnues puisqu'il connaît très bien la famille. Après avoir hésité un moment, il décide d'entrer à la maison qu'il fréquente souvent. Et là, il découvre l'horreur. Il a de suite alerté la police. Vendredi matin, l'effroi se lisait sur tous les visages à Merouana. On se connaît tous dans cette petite ville ; on connaît les victimes et les bourreaux et on arrive à peine à croire qu'une atrocité pareille puisse être commise chez eux.