Le nouvel exécutif a été installé. Les opposants au maire ont gagné la bataille contre deux élus du FLN. L'APC d'Aït Aïssa Mimoun a, elle aussi, un nouveau maire installé mercredi. C'est le déblocage au niveau des APC de Tizi Ouzou et Aït Aïssa Mimoun. La crise née de la dissolution des organes permanents de l'APC de Tizi Ouzou a connu, depuis mercredi dernier, son dénouement. Un consensus laborieux a été difficilement trouvé entre les parties en conflit. Le président de l'APC, d'obédience FLN, a dû lâcher du lest, en prenant en considération la revendication des opposants qui réclament la tête du premier adjoint et du président de la commission sociale, tous les deux élus du FLN. Le nouvel exécutif a été installé samedi à 16h. Le lifting apporté à la nouvelle composante des organes de l'assemblée ne remet pas en cause les équilibres partisans issus de la coalition née dès l'installation de l'assemblée au lendemain des municipales de novembre 2007. C'est ainsi que le premier vice-président de l'APC, Naguib Kolli (FLN), a dû céder sa place à son collègue Djamel Chernaï du même parti. Ce dernier sera remplacé par Karim Débiane, un élu indépendant qui a rejoint le FLN, à la vice-présidence chargée des relations extérieures. Au niveau des commissions permanentes, le seul changement qui a eu lieu a concerné le remplacement de Nacer Ould Cheikh par Djaffar Djebara à la tête de la commission sociale. Une commission qui est restée toujours aux mains de l'ex-parti unique. Le reste est demeuré inchangé. Le RCD a gardé la deuxième vice-présidence chargée de l'urbanisme et la commission de l'économie et des finances avec les mêmes élus, Ahmed Benamara et Boualem Maâmar. Idem pour le RND qui voit ses élus, Rosa Kasmi et Sid-Ali Zemirli, garder respectivement la troisième vice-présidence chargée des affaires sociales et la commission chargée de l'urbanisme. Ce dénouement d'une crise qui a failli empoisonner la vie de l'assemblée a dérogé à la discipline partisane en ce sens que les partis n'ont pas eu la main mise sur leurs élus au sujet de la gestion de cette crise. “Il y a eu un deal en dehors des partis”, regrette un élu qui a requis l'anonymat. Pour notre interlocuteur, la crise a commencé au sein du FLN. Deux collaborateurs du maire sont contestés ouvertement par leurs pairs du même parti. Les contestataires ont ratissé large au sein de l'assemblée jusqu'à constituer une majorité bloquante qui a contraint le maire Mohamed Belhadj à procéder à ces changements. Pour nombre d'observateurs, la crise du FLN ne devait pas, en principe, déborder sur le travail de l'APC. “Même s'il y a détournement, c'est aux autorités compétentes d'agir”, fera observer un élu qui regrette la tournure prise par les évènements à l'APC de Tizi Ouzou. Mais ce dénouement va permettre aux membres de l'assemblée de se remettre au travail et aux partis concernés de tirer les leçons qui s'imposent de cette crise qui a secoué l'hôtel de ville d Tizi Ouzou. Y. A.