Les habitants d'Aït Aïssa Mimoun ne supportent plus le « marasme » que vit leur APC depuis « l'installation de son exécutif en janvier 2008 ». « Les citoyens de la commune ne peuvent rester insensibles à cette situation et à ce pourrissement dont les seuls responsables demeurent nos autorités », ont dénoncé une dizaine de comités de villages d'Aït Aïssa Mimoun dans une déclaration remise à la presse dernièrement. Dans l'espoir de débloquer la situation, la population a tenté vainement de réconcilier les élus puis interpellé le wali avant de saisir la presse nationale, nous dira le président d'un comité de village. Les comités de villages d'Aït Aïssa Mimoun exigent « un bon fonctionnement de l'APC quelle que soit la future composante de celle-ci », lit-on dans leur déclaration. La population menace de « faire entendre sa voix par tous les moyens » et « quoi qu'il arrive, les seuls responsables sont, bien entendu, les autorités concernées », avertissent les rédacteurs du document. Pour dénouer la crise qui secoue l'APC d'Aït Aïssa Mimoun depuis plusieurs mois, le P/APC, M. Aboud, propose 2 cas de figure : ou « le retour du premier adjoint » ou « une alliance avec le RCD ». Ses détracteurs clament « la désignation d'un nouveau P/APC », nous dira M. Oudiâi, un élu de l'opposition. A propos de l'impact de la crise, « le fonctionnement de l'APC est réduit au strict minimum », estime le même élu de l'opposition. « Nous avons réalisé énormément de projets malgré le blocage », nous dira, à ce sujet, le premier magistrat de la commune. Rappelons qu'au niveau de l'assemblée communale d'Aït Aïssa Mimoun, 6 élus sur 9 ont retiré leur confiance au P/APC depuis août 2008. Ce retrait de confiance a fait suite, selon M. Aboud, aux divergences survenues entre les élus concernant la suspension des postes du 2e vice-président et du délégué spécial. Le déblocage de l'APC d'Aït Aïssa Mimoun reste le vœu des citoyens.