Faisant face à une situation des plus complexes, avec pas moins de 44 000 demandes de logement en instance accumulées depuis 1977, la daïra d'Annaba a décidé de prendre le taureau par les cornes en entreprenant l'assainissement de ce dossier. Une commission, la brigade de daïra, sera incessamment mise sur pied. “Chaque dossier sera étudié et aura une réponse définitive, en application du règlement. Le demandeur sera convoqué à la daïra si sa requête est irrecevable et reprendra officiellement sa demande, en signant une décharge. Il faut que cette anarchie cesse”, explique un responsable local. Ces demandes, entassées dans les bureaux de cette institution, concernent aussi bien le programme social que le LSP et le rural. En attendant, la daïra accueille chaque jour de réception, le lundi, pas moins de 300 personnes qui viennent s'enquérir sur leur demande de logement, sans voir le bout du tunnel, du moins pour le moment. Selon nos sources, “un bon quota” de logements sera distribué avant fin 2009, sur décision de la wilaya, et cette échéance est à l'origine de la grosse pression exercée par les demandeurs sur ce service de logements. On s'attend à de grosses surprises lors des enquêtes au cas par cas qui seront effectuées par la brigade, car les magouilles qui ont caractérisé les attributions de logement par le passé, avant que les choses ne soient bien prises en main, auront permis des dépassements de toutes sortes dans ce domaine, dont le plus flagrant réside dans la découverte, en 2006, de locataires de logements sociaux qui demeurent dans d'autres wilayas que Annaba, se contentant de sous-louer, à des prix confortables, ces biens de l'Etat, au mépris de la loi et du règlement en vigueur. Hafiza M.