Plus de 28 millions de litres ont été consommés en 2008. Créée en 2000, l'entreprise Vitajus à su trouver sa place dans le monde des boissons. L'entreprise blidéenne s'est spécialisée dans le secteur des jus vitaminés. Actuellement, 23 produits sont dans les points de vente aux goûts très différents comme l'orange, l'ananas, la banane ou la fraise. Dans la gamme, le light, un produit sans sucre, est aussi présent avec le jus d'orange ou le cocktail fruits. Des saveurs différentes pour répondre à tous les goûts, c'est une des politiques de Vitajus. “Tous les trois ou quatre mois, nous lançons un nouveau produit. S'il marche, nous continuons. Dans le cas contraire, nous stoppons la production. L'Algérien aime bien goûter ce qui est nouveau. Il est curieux. Nous voulons avoir une variété de produits. Généralement, les jus que nous mettons sur le marché continuent de l'être après notre période d'essai”, confie Makhlouf Belfar, directeur général de Vitajus. Une audace qui place la marque deuxième dans la gamme des boissons non gazeuses avec 35% de parts de marché. En moyenne, un Algérien boit 7 litres de jus par jour. Ce type de boissons est très loin derrière les boissons gazeuses. Chaque année, le chiffre d'affaires augmente de 20%. Le plus de Vitajus, selon son directeur général, l'explique en quelques mots. “Nos produits ont tous un bon goût de qualité. Nous sommes les seuls à rajouter de la vitamine dans nos boissons. Dans chacune d'elles se trouvent au moins deux ou trois vitamines. C'est un élément important, les consommateurs ont pris conscience que le jus, c'est bon pour la santé et c'est un apport nutritionnel. De plus, dans toutes les bouteilles de verre ou les packs en carton, plus de 40% sont des fruits”, ajoute-t-il. Pour assurer la qualité, l'usine a son propre laboratoire pour expertiser les produits. La contre-expertise se réalise dans le laboratoire Pasteur à Alger et un laboratoire allemand. Seul bémol dans l'ascension de Vitajus, le pouvoir d'achat des Algériens. “Nos produits sont plus chers et tout le monde ne peut s'offrir quotidiennement du Vitajus. Par ailleurs, je reste persuadé que si le pouvoir d'achat des Algériens s'améliore, l'ensemble du domaine des boissons aura du mal à fournir la demande qui augmentera fortement. Une bouteille d'un litre de Vitajus équivaut à deux litres de lait et deux baguettes de pain”, confie Makhlouf Belfar. La totalité des fruits est importée des cinq continents. En Algérie, les fruits produits se définissent comme des fruits de table, la deuxième catégorie est celle destinée pour les purées de jus ou les concentrés. Il n'existe pas encore d'entreprises dotées de machines pour faire le concentré ou la purée du jus. Par conséquent, l'importation devient obligatoire. Après la réception du produit de base, il est pasteurisé et conditionné pour être mis dans la bouteille en verre ou dans l'emballage carton. Ensuite, le transport prend place ; plus de 40 camions quittent chaque jour l'usine pour alimenter les fournisseurs. L'année dernière, 28 millions de litres ont été consommés. Le produit le plus prisé, la boîte en carton de 20 cl, très bu dans les fast-foods. Aux Etats-Unis, Canada, en Europe, Guyane française, l'Île de la Réunion, la Jordanie, la Libye et la Mauritaine, les produits Vitajus sont présents. L'exportation représente 5% de la production de la société. L'entreprise compte développer ce secteur petit à petit tout en diversifiant les pays. Sur la zone arabe de libre-échange, le directeur général avoue que pour l'Algérie, ce n'est pas un bon point. “Les autres pays producteurs de boissons sont subventionnés par des aides de l'Etat ou des tarifs moins chers pour les produits de base quand nous, nous en avons aucun. Avec la levée des tarifs douaniers, nous devenons moins compétitifs. Sans oublier que certains pays n'ont pas toujours levé leurs barrières douanières”, soutient-il. En attendant, quotidiennement 40 000 litres par heure sont produits dans l'usine de Vitajus. Durant cet été, une nouvelle ligne de production entrera en fonction. Elle permettra de passer la production journalière de briquettes de 20 cl de 7 500 à 20000. E. M.