Le nouveau défenseur de l'USMA, Farid Cheklam, explique les raisons qui l'ont poussé à opter pour l'USMA, à renoncer au MCA et revient sur ses essais à Dijon. Liberté : Farid, l'on vous attendait à Dijon et vous voilà à l'USMA. Que s'est-il passé au juste ? Farid Cheklam : C'est le mektoub qui a décidé ainsi ! C'est vrai que dans ma tête, j'étais parti pour une carrière à l'étranger, d'autant plus que cela faisait quelques mois déjà que j'étais en contacts permanents avec les dirigeants de Dijon par le biais de mon manager mais, finalement, je n'ai pas trouvé mon compte sur place, ce qui m'a amené à réfléchir sérieusement à la proposition de l'USMA qui était très intéressante. De retour à Alger, j'ai rencontré le président Saïd Allik et nous sommes vite tombés d'accord sur un contrat d'une année renouvelable. Parlons d'abord de Dijon. Qu'est-ce qui n'a pas fonctionné au juste ? Je profite tout d'abord de cette occasion pour démentir certaines informations parues à mon sujet faisant référence à un essai non concluant à Dijon. C'est faux ! Le staff technique voulait me garder au bout de quelques jours d'essais que j'ai passés à Dijon. Seulement voilà, la proposition financière de la direction du club ne m'a pas intéressé dans le sens où cela portait juste sur un salaire. La direction de Dijon n'a même pas voulu prendre en charge mes frais d'hôtel et d'hébergement sur place. Alors j'ai décidé de couper court aux discussions. Ils ont voulu insister en refusant de me rendre mon passeport mais rien n'y fit. À cause du retard, j'ai d'ailleurs raté un contact avec Nantes. Et comme le délai des signatures sera bientôt clos en Algérie, j'ai préféré jouer l'assurance et signer dans un club en Algérie pour ne pas être évidemment piégé. De toutes les façons, je me suis entendu avec Allik pour qu'il me facilite ma libération si j'ai une offre intéressante de l'étranger. Pour cela, je n'ai pas de souci à me faire, je sais qu'Allik est un homme de parole. Vous tenteriez donc votre chance une nouvelle fois à l'étranger, c'est cela ? Assurément, c'est même mon objectif ! Et avec l'USMA, comment se sont noués les contacts ? Il faut savoir que le président Allik voulait m'avoir à l'USMA à chaque saison. Il n'a jamais coupé le contact avec moi et m'a toujours renouvelé son souhait de me voir dans son équipe. C'est une attention continue que j'ai appréciée. À la fin de la saison, nous nous sommes vu et je lui ai dit que si je ne signais pas en France, je viendrais directement à l'USMA. Donc, c'est vrai que vous avez donné votre parole à Allik, bien avant votre départ en France...? Tout à fait ! Je savais qu'en Algérie, mon choix était fait, c'est l'USMA. Pourtant, il y avait aussi le MCA qui était sur vos traces… C'est vrai, et je suis également honoré par l'intérêt du MCA, mais j'avais déjà donné ma parole à Allik. Et puis, je ne vous cache pas aussi que la crise que vit actuellement le MCA ne ma pas aidé à réfléchir sérieusement à l'offre du Mouloudia. C'est pour moi risqué. Vous choisissez tout de même un club où la concurrence en défense sera rude avec les Zidane, Benayada, Rial et Harkat… Justement, j'ai choisi l'USMA car je sais que la concurrence sera rude. Ce que je recherche, c'est un effet d'émulation. Je voulais un club où je serai forcer à redoubler d'efforts, pas une équipe où je ne serai pas inquiété. Je veux un bon challenge et un défi à relever. Il ne faut pas oublier aussi que je veux atteindre un autre objectif en venant à l'USMA. Lequel ? Eh bien, revenir en équipe nationale. Je vais bosser dur pour mériter la confiance de Saâdane. Quand est-ce que vous allez entamer les entraînements avec l'USMA ? Dès ce mardi, je rejoins le groupe de l'USMA pour le stage de Lisses. Vous regrettez d'avoir quitté l'ASO ? Vous savez, j'ai passé de longues années à Chlef où j'ai vécu des moments intenses. Je n'oublierai jamais ce qu'a fait l'ASO mais j'y avais fait le tour de la question comme on dit. Je pense que pour moi donc, le moment est venu de changer de club à la recherche d'autres défis. S. L.