Les prix du pétrole étaient hésitants dans les premiers échanges hier à New York, dans un marché dominé par les craintes sur la consommation, bien loin de ses sommets atteints il y a tout juste un an. Vers 13h10 GMT, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de Light Sweet Crude pour livraison en août s'échangeait à 59,29 dollars, en repli de 60 cents par rapport à son cours de clôture de vendredi, alors que quelques minutes auparavant il avait ouvert en petite hausse. “Il n'y a pas de nouvelles ce matin. La hausse pourrait juste être liée au faible volume d'échanges dans la nuit”, a expliqué Andy Lipow, de Lipow Oil Associates. Un an après ses records historiques du 11 juillet 2008, au-delà des 147 dollars, le marché est désormais dominé par les craintes sur la consommation, qui sont alimentées par le niveau très élevé des réserves de produits pétroliers aux Etats-Unis. “Le marché est dominé par les fondamentaux, qui occupent de plus en plus le devant de la scène. Les réserves d'essence s'étoffent depuis cinq semaines alors que l'on est au cœur de la saison des grands départs” aux Etats-Unis, a souligné Andy Lipow. La situation au Nigeria, où les autorités ont confirmé hier une attaque la veille d'une installation portuaire à Lagos par le groupe armé du Mend, échouait à soutenir les prix. Le Mouvement pour l'émancipation du delta du Niger, qui multiplie depuis trois ans les sabotages et attaques dans la zone pétrolifère du sud du pays, avait annoncé dans la nuit de dimanche à lundi avoir mené un raid contre une installation portuaire de la capitale économique du Nigeria. Par ailleurs, les cours oscillaient autour des 60 dollars le baril sur les marchés asiatiques, les investisseurs achetant de l'or noir après la chute des cours la semaine dernière, selon des courtiers. L'attaque menée dimanche soir par des rebelles contre des installations pétrolières à Lagos au Nigeria a poussé les prix vers le haut, ont-ils également déclaré. Le Nigeria est un des plus importants exportateurs de pétrole d'Afrique. Dans les échanges matinaux, le baril de Light Sweet Crude pour livraison en août se négociait à 59,97 dollars le baril, gagnant huit cents. Les cours avaient baissé à 58,72 dollars vendredi, leur plus bas niveau depuis le 18 mai. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août gagnait 12 cents à 60,64 dollars. Vendredi, les prix du pétrole ont de nouveau reculé à New York, plongeant à ses plus bas niveaux depuis mai, sur un marché qui continue de s'inquiéter de la faiblesse de la demande. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de Light Sweet Crude pour livraison en août a terminé à 59,89 dollars, en recul de 52 cents par rapport à son cours de clôture de jeudi. À Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août cédait à 1,30 dollar à 59,80 dollars, par rapport à la clôture de la veille, sur l'InterContinental Exchange (ICE), après un plongeon à 59,53 dollars, plus touché depuis le 26 mai. R. E.