La production actuelle de l'Algérie est évaluée à 1,2 million de barils/jour. Les prix du pétrole dépassaient les 66 dollars, hier en début d'échanges européens, poussés par l'optimisme sur l'économie mondiale et une progression continue des Bourses d'action. Deux heures après l'ouverture du marché, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre gagnait 97 cents à 66,35 dollars, par rapport à la clôture de vendredi, sur l'Intercontinental Exchange (ICE). Au même moment, le brut léger texan (WTI) prenait 1,06 dollar à 64,62 dollars sur le NewYork Mercantile Exchange. Les prix du pétrole étaient portés par une vague générale d'optimisme : après avoir été rassurés par les résultats de Goldman Sachs, et CitiBank of America la semaine dernière, les marchés boursiers comptent sur un sauvetage du groupe de services financiers CIT. Selon la presse, CIT a conclu dimanche soir un accord avec ses créanciers qui vont lui apporter 3 milliards de dollars sous forme d'un prêt, ceci pour lui permettre d'échapper à un dépôt de bilan. “La relative vigueur des Bourses avait été un facteur important pour le rebond des cours du brut la semaine dernière et elle le restera cette semaine”, estime un analyste du cabinet zurichois Petromatrix. Stimulé non par une reprise tangible de la demande mais par des facteurs exogènes tels que les mouvements de la Bourse américaine, la valeur du dollar et les grands indicateurs macroéconomiques, le marché pétrolier reste vulnérable, soulignent des analystes. Le mouvement de la semaine dernière “était de nature technique, non motivé par un changement du côté de l'offre et de la demande”, selon un courtier américain. Concernant la demande, la situation reste de fait préoccupante aux Etats-Unis, avec des stocks de distillats massifs et une consommation d'essence toujours faible, malgré la saison des grands déplacements automobiles. Toutefois, des signes de consommation dynamique ont été relevés en Asie, notamment un bond de l'activité des raffineries chinoises, au plus haut depuis 16 mois. Le marché n'a pas semblé s'émouvoir des déclarations du ministre angolais du Pétrole, qui a estimé vendredi que l'Angola devrait bénéficier d'un traitement spécial de la part de l'Opep et être exclu du système de quotas de production de pétrole afin de produire davantage. L'Angola dépasse déjà de facto son quota de production de 1,517 million de barils par jour (mbj). Il faut noter qu'en ce qui concerne les décisions de l'Opep, l'Algérie respecte ses quotas. La réduction de notre pays effective depuis le mois de février dernier est de l'ordre de 200 000 barils/jour. La production actuelle du pays est évaluée ainsi à 1,2 million de barils/jour. Pour rappel, il y a une semaine, les prix étaient hésitants dans les premiers échanges hier à New York, dans un marché dominé par les craintes sur la consommation, bien loin de ses sommets atteints il y a tout juste un an. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de Light Sweet Crude pour livraison en août s'échangeait à 59,29 dollars, en repli de 60 cents par rapport à son cours de clôture d'il y a quelques jours. Synthèse R. E.