Juste après les résultats du bac, l'affluence a quasiment doublé à la station balnéaire de Marsa Ben M'hidi. Avec ses trois plages, en l'occurrence Porsay et Moskarda 1 et 2, Marsa Ben M'hidi est devenue la destination privilégiée des vacanciers de l'Ouest, voire de beaucoup de wilayas de l'intérieur du pays. La station, fréquentée jadis par les seules régions de Maghnia et Ghazaouet, attire actuellement de plus en plus d'estivants de l'intérieur du pays, principalement d'Oran, d'Alger et sud-ouest du pays. Ce sont, en fait, les atouts naturels paradisiaques, sauvages et vierges, qui sont à l'origine de cette importante affluence pour laquelle les responsables locaux n'ont pas lésiné sur les moyens pour améliorer le cadre et permettre ainsi un agréable séjour à leurs hôtes. Une enveloppe de plus de 204 milliards de centimes a été investie à cet effet pour l'ouverture d'une route périphérique pour décongestionner la ville qui se présente en cul-de-sac, offrir un attrayant front de mer aux promeneurs et améliorer l'éclairage de la ville et de la plage. Comme toute station balnéaire où l'affluence est importante, les prix pratiqués par les commerçants sont excessivement chers, ce qui ternit grandement l'image de cette station. Ils ne reflètent malheureusement pas la qualité de la marchandise, telles ces pizzas douteuses confectionnées à base de viande hachée et qui sont cédées au consommateur à plus de 400 DA ! Si la palme revient au service de sécurité qui est sans faille et présent partout et toujours, le côté organisationnel reste toutefois à revoir avec l'autorisation aux véhicules de pénétrer à quelques mètres de la plage de Moskarda 1 sous les arbustes qui auraient profité plutôt aux estivants et ce, avec tous les déboires que cela occasionne, tels les vagues de poussière engendrées ou encore les forts décibels qui incommodent les familles. Les nuits sont douces en cette plage qui tient à s'orner en cette saison de tous ses atouts, tout comme sa consœur marocaine, la fameuse Saïdia, que seul l'Oued Sly sépare, et une foule indescriptible envahit le boulevard ou simplement se promène. La foule ne commence à se dissiper que vers 3h du matin. “Je ne connais pas une plage dans tout le pays où je peux laisser mes enfants seuls dehors jusqu'à 3 h du matin. Ici, c'est le cas”, dit, ravi, Larbi Miloud, un estivant de Tiaret. MOHAMMED AMMANI