Le Front des forces socialistes tombe à bras raccourcis sur le président de l'APC de Tizi Ouzou. Dans une déclaration au vitriol, la section FFS de Tizi Ouzou constate que “le président de l'APC et son exécutif sont incapables de se transcender pour opérer un saut qualitatif dans la gestion citoyenne et la bonne gouvernance”. Selon le FFS, le maire d'obédience FLN ne fait que dans la fuite en avant. Pour convaincre, le FFS exhibe les “vingt mois d'une gestion chaotique”, histoire d'enfoncer tout l'exécutif. L'épisode du changement de l'exécutif après sa dissolution, le 25 mai 2009, n'a pas convaincu, outre mesure, les militants de la formation de Hocine Aït Ahmed. Ainsi, il n'y eut point de changement puisque le maire n'a opéré que des permutations de certains élus du même parti. C'est d'ailleurs pourquoi le FFS, face “aux discours fallacieux et une gestion hasardeuse”, ne saurait rester insensible au marasme engendré dans la collectivité, poussant ainsi la population à vivre le calvaire au quotidien. Le FFS illustre ce calvaire par les queues interminables, mais surtout “les malversations qui persistent dans le service de l'état civil transformé en bunker”. La dégradation du cadre de vie est également imputée par la section du FFS à l'équipe en charge des affaires de la cité. Le gel des POS (plan d'occupation du sol) demeure un mystère pour le FFS qui dénonce l'aménagement sélectif des quartiers de la ville. Même là où les travaux sont lancés, les délais de réalisation ne sont jamais respectés. Plus grave encore, le plus vieux parti d'opposition accuse le maire de l'ex-parti unique d'avoir exclu les villages et les zones rurales des programmes de développement. Sur un autre registre, le FFS trouve l'Etat dépensier lorsqu'il s'agit d'engager des activités qui relèvent du folklore, mais lésine sur la bourse dès que les citoyens réclament leur part de développement. “Alors que la population est confrontée à toutes sortes de difficultés et que le chômage génère la harga, la prostitution et les suicides, des milliards de dinars sont dilapidés dans un Panaf plus propagandiste que culturel, qui prouve l'existence d'une politique de prestige au détriment d'une politique sociale, solidaire et humaine”, fulmine le parti de Hocine Aït Ahmed. C'est d'ailleurs, explique le FFS, la raison pour laquelle les citoyens sont amenés à occuper la rue pour se faire entendre, citant les exemples des habitants de certains quartiers et villages qui ont organisé des manifestations de rue. En observant l'évolution des événements, le FFS a tiré la conclusion que la population de Tizi Ouzou n'est pas dupe. Par ailleurs, le FFS “dénonce le leurre éhonté qui consiste à doter la commune d'une majorité de façades où la prébende se le dispute à l'aventurisme”. Rien que ça ! Il en appelle à la mobilisation des citoyens de la commune de Tizi Ouzou en s'organsinant de manière autonome, “afin d'arracher leurs droits et faire échec à cette politique du faux-semblant”. Yahia Arkat