La capitale accueillera, du 22 au 27 juillet prochains, la première université d'été de la communauté algérienne établie à l'étranger. L'annonce a été faite, hier, par Djamel Ould-Abbès, ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Communauté nationale à l'étranger, lors d'une conférence de presse au siège de son département. Ce dernier a précisé que cette manifestation intervient une année après l'intégration du portefeuille de cette communauté dans son ministère. M. Ould-Abbès a également indiqué que le nombre d'Algériens installés à l'étranger est de 5 millions de personnes, signalant que “notre diaspora, établie dans tous les continents, a un esprit patriotique”. Concernant l'université d'été, le ministre a souligné qu'elle réunira, outre les 100 universitaires et cadres associatifs algériens vivant sur le territoire national, 490 personnes établies dans les quatre continents, dont 250 arriveront de France, 50 de Tunisie, 20 du Maroc, 15 d'Egypte, 5 du Canada et 2 des Etats-Unis. Les objectifs assignés à cette université d'été sont au nombre de 4 : traduire l'engagement de l'Etat vis-à-vis de cette communauté, approfondir le dialogue, recenser ses préoccupations et déterminer les axes de partenariat en vue de favoriser les échanges entre universitaires, chercheurs et associations. La manifestation initiée par le ministère de la Solidarité et de la Communauté nationale à l'étranger a ciblé principalement les “compétences” algériennes qui se sont fixées à l'étranger. Elle débutera après-demain (mercredi) à la résidence Djenane El-Mithaq et se poursuivra, les jours suivants, au Centre national de formation des personnels spécialisés (CNFPS) de Birkhadem. Plusieurs thématiques seront abordées, les cinq premiers jours, et porteront notamment sur l'émigration algérienne, le partenariat associatif, le développement des compétences et la formation, l'écriture de l'histoire de l'Algérie et toutes les questions se rapportant à la solidarité, au développement national, à l'interculturalité, à la littérature et au cinéma, y compris “le cinéma beur”. Les participants travailleront, dans ce cadre, en séances plénières et en ateliers. Les organisateurs ont aussi prévu la tenue d'une série de forums, qui se pencheront sur la problématique féminine, la formation, le culte en Algérie et dans les pays hôtes, ainsi que les “cultures”. Un “riche” programme culturel et de loisirs est également au menu, comprenant la visite des sites classés patrimoine national (La Casbah, Bastion-23, musée du Bardo, etc.), la projection de films et des soirées musicales. Selon M. Ould-Abbès, la manifestation d'Alger vise avant tout à asseoir des traditions de dialogue. “Nous ne voulons pas que notre communauté à l'étranger soit éparpillée, à la recherche des repères”, a-t-il soutenu, non sans informer que son département est à l'origine de l'élaboration d'un projet de décret portant création d'un conseil consultatif de la communauté algérienne établie à l'étranger, qui sera discuté prochainement en Conseil des ministres. Un autre projet serait, par ailleurs, en cours de préparation et concernerait l'ouverture, à l'étranger, de succursales des banques nationales, afin de permettre à nos émigrés d'avoir des interlocuteurs algériens, particulièrement dans l'opération de transfert de leur argent vers le pays d'origine. Si l'on en croit le ministre de la Solidarité, “la mouture de proposition sera soumise au gouvernement” une fois celle-ci achevée. H. Ameyar