C'est à Djibril Sène, ancien ministre et ancien président de l'Assemblée nationale du Sénégal, qu'a échu la tâche et l'honneur de la présidence des travaux de la thématique intitulée “la Terre”, retenue au programme de la première journée de la manifestation scientifique et culturelle. Inaugurées vendredi passé au complexe omnisports de Mostaganem, en présence de représentants de l'autorité locale et d'une foule immense, par un grandiose défilé de troupes folkloriques de différentes régions du pays, de Scouts musulmans de plusieurs pays et des cavaliers du centre équestre de Sayada, les festivités de la commémoration du 1er centenaire de la tariqa soufie El-Alawiya ont été marquées, au titre de la première journée du colloque international tenu à l'auditorium Mohamed-Benchehida du campus de Kharroba, par des débats de haut niveau scientifique. À tout seigneur, tout honneur, c'est à Djibril Sène, ancien ministre et ancien président de l'Assemblée nationale du Sénégal, qu'a échu la tâche et l'honneur de la présidence des travaux de la thématique intitulée “la Terre”, retenue au programme de la première journée de la manifestation scientifique et culturelle. Au préalable, Adda Bentounès, le président de l'association Cheikh-El-Alawi pour l'éducation et la culture soufies, inaugurera la rencontre internationale en mettant en exergue les défis multiples auxquels sont confrontés et l'humanité en général et la tariqa pour laquelle œuvre son association. Des défis majeurs conjugués à des urgences extrêmes, à propos desquels les éminences hôtes de renommée mondiale ont été conviées pour la réflexion, à travers le cycle de conférences et d'ateliers programmés. “Les changements climatiques : une réalité”, tel était l'intitulé de la première conférence à travers laquelle le professeur Ahmed Boucenna, directeur du laboratoire de recherche en physique à l'université Ferhat-Abbès de Sétif, a mis en évidence l'urgence d'une prise de conscience sur l'évolution de plus en plus préoccupante du climat et de “l'effet de serre”. Noëlle Poncelet, docteur en psychologie venue des Etats-Unis d'Amérique, interviendra pour évoquer les défis environnementaux qui guettent l'Homme, en insistant sur l'impératif du changement de nos relations entre nous-mêmes d'abord, puis entre nous et notre terre. Un changement que préconise l'ambition “d'éveiller le rêveur en vue de changer le rêve”. Sur le même ton de la gravité et du sérieux des défis, Eric Julien, le géographe fondateur de l'Ecole de la nature et des savoirs, puis Mohamed Bouchentouf, agronome, directeur de projet auprès de l'ONG Pro Natura International, traiteront respectivement de “L'intelligence du monde à l'intelligence collective, ou l'art de tisser la vie”, et “Agriculture familiale et culture vivrière : pour la souveraineté alimentaire”. Au registre des ateliers, pas moins de six groupes étaient constitués pour discuter et mûrir la réflexion autour du thème de l'environnement. Au volet récréatif de la manifestation également éminemment culturelle, la soirée était animée à la hauteur et aux dimensions de l'évènement érigeant Mostaganem en capitale de la tariqa El-Alawiya, dès lors que la chorale de Béjaïa, conduite par l'artiste Nour-Eddine Oukati, et le groupe philharmonique national, dirigé par Rachid Guerbas, avaient étalé tout leur talent pour égayer le public composé de milliers d'hôtes et de citadins des quartiers riverains au stade et à l'institut des sports. M. O. T.