La ville de Draâ El-Mizan ne cesse de prendre de l'ampleur. Malheureusement, elle enregistre un manque palpable en matière d'infrastructures sportives. Hormis le stade communal et une aire de jeux jouxtant le lycée Ali-Mellah, il n'y a rien d'autre. Depuis maintenant près de quatre ans, la salle omnisports endommagée par la neige attend vainement sa rénovation. “C'est un véritable gâchis. Une salle réalisée avec une bagatelle de huit milliards de centimes en 1996 n'a pas tenu plus de 10 ans. Les jeunes sont livrés à eux-mêmes. Pourtant quand cette salle était opérationnelle, nombreux sont les sportifs qui trouvaient un créneau horaire pour s'y entraîner”, nous a déclaré un cadre sportif de la région. Une ébauche pour sa rénovation a été entamée, mais quelque temps après rien ne pointe à l'horizon. “Au départ, il a été décidé de démolir la structure extérieure et ne garder que les gradins. Les travaux de démolition ont été achevés depuis près de six mois. Puis rien”, a ajouté notre source. Concernant la rénovation de cette infrastructure, l'information a été colportée dans toute la ville à telle enseigne qu'elle a réjoui plus d'un. Aujourd'hui, elle est devenue plus qu'un urinoir. De loin, elle a l'air d'une vieille bâtisse en ruine. Les jeunes interpellent vivement les autorités locales à faire vite afin de retrouver ce refuge au lieu de les laisser en proie à tous les vices dévastateurs. “On nous a dit que le projet est confirmé, mais concrètement on ne voit rien venir”, a enchaîné un autre sportif contraint de louer une salle chez un privé. “Les frais de location nous reviennent chers. Même les conditions ne sont pas bonnes si bien que peu d'athlètes résistent encore”, a conclu un entraîneur de karaté do. En outre, les jeunes des quartiers environnants attendent que les autorités locales prennent convenablement en charge le terrain de football de la cité Cnep tout près du lycée. En définitive, si les jeunes sont tentés par l'alcool et la drogue, c'est parce qu'ils n'ont aucun autre loisir. Ce déficit en infrastructures sportives ne favorise guère la promotion du sport dans un milieu parsemé d'embûches. “À quand la rénovation de cette salle ?” telle est la question qui revient dans toutes les bouches. O. GHILES