Le centre ville de la commune d'Oued Tlélat, offre une image des plus désolantes, les ruelles sont dans un état de dégradation avancé. L'opération d'aménagement lancée au début de l'année, au niveau de l'artère principale de la ville, ne s'est pas encore achevée, en raison de l'enveloppe financière allouée au projet. Cette année, l'APC n'a revêtu que le tronçon de route, soit 500m menant au lycée, quant au reste des artères de la ville, celui-ci est parsemé de nids de poule. Les automobilistes éprouvent d'énormes difficultés à y circuler. Lors de sa visite inopinée dans la localité en décembre dernier, le wali d'Oran s'est montré très critique à l'égard des responsables locaux qui n'ont fourni aucun effort pour améliorer le cadre de vie des habitants. En effet le triste décor reste toujours inchangé, à savoir que la ville d'Oued Tlélat à un bunker. Les alentours immédiats révèlent ce triste constat qui est aggravé par la prolifération de la saleté et l'anarchie tous azimuts qui ne cessent de gagner tous les coins de cette collectivité. Ici, l'Etat semble n'exister que dans les esprits. Les constructions illicites poussent comme des champignons, dans tous les coins et recoins. La station de bus se bidonvillise à grande échelle sans qu'aucun responsable ne daigne intervenir pour y mettre un terme et instaurer de l'ordre. Plusieurs abribus sont transformés, en échoppes où s'écoulent toutes sortes de produits, les projets visant à améliorer le cadre de vie des habitants sont tous au point mort. Aucun espace vert n'est aménagé, celui lancé aux abords de la route longeant l'APC a été beaucoup plus une opération de charme qu'autre chose. Alors que celui jouxtant la daïra demeure toujours fermé, cela sans omettre de citer le projet attribué dans le cadre du dispositif «Algérie blanche», et dont notre journal ignore à ce jour le sort de l'argent et les principaux bénéficiaires. En somme la liste des incohérences est plus longue qu'on ne le pense. Le laxisme et l'indifférence se sont érigés en mode de gestion de tous les responsables, qui se sont succédés à la tête de cette localité. Dans un autre sillage, il convient de rappeler le chômage galopant, qui a atteint des chiffrés inégalés à Oued Tlélat, cette commune réputée par ses richesses et potentialités agricoles, hélas sous exploitées, reste en l'absence d'infrastructures pouvant absorber le chômage endémique, l'une des plus pauvre dans toute la wilaya d'El Bahia Wahran. Ceux qui activaient autrefois dans le secteur de l'agriculture, se plaignent de la marginalisation et des conditions de travail peu reluisantes qui caractérisent cette activité. « Nous avons bénéficié des aides et des subventions de l'Etat » ce qui est révélateur aussi dans cette commune est l'absence d'infrastructures culturelles pour une jeunesse en déperdition. L'absence d'une bibliothèque, inexistence d'aires de jeu et des salles de sport, compliquent sans aucun doute le quotidien de cette frange sensible de la société à laquelle nous appartenons tous. En effet hormis la maison de jeunes qui demeure fermée tout au long de l'année, cette localité ne dispose d'aucune infrastructure de jeunes opérationnelle. Les responsables locaux y ont inscrit dans le cadre du programme quinquennal un projet de réalisation d'une salle polyvalente, mais les travaux ne sont pas encore lancés. « Ici les cafés restent l'unique lieu de passe-temps pour les chanceux à d'entre nous n'avons rien du tout. «Dites-leur que nous sommes morts», lâchent certains d'entre les désappointés que nous avons rencontrés.