Le pire a été évité jeudi dernier à Aïn Taya, à l'est d'Alger, plus précisément chez la famille Belamri dont la maison, située en face du cimetière chrétien, a été inondée par les eaux du barrage du Hamiz. Tôt dans la matinée de jeudi, une quantité importante d'eau provenant d'une ancienne conduite du barrage du Hamiz, datant de l'ère coloniale, a jailli comme une fontaine du sous-sol de leur demeure. Selon les dires du père, les eaux ont atteint 50 cm de hauteur. “Dès que la situation a commencé à s'aggraver, on a fait appel à nos proches et voisins pour faire sortir l'eau à l'aide de balaies, mais c'était impossible. On a fait appel alors à la police qui, à son tour, a fait appel à la Protection civile, mais ces derniers n'ont rien pu faire, même les agents de la Seaal n'ont rien fait pour dégager l'eau qui pénétrait en grande quantité dans la maison”, nous a déclaré le père de famille en colère après ce qu'il a vécu avec sa famille. Et d'ajouter : “Après des heures de lutte, l'eau s'est arrêtée subitement de jaillir. Je pense que c'est après avoir fermé les vannes d'irrigation que l'eau s'est arrêtée. Je déplore une chose, l'absence des services de l'APC au moment des inondations. C'est vraiment frustrant. Nous avons combattu l'eau avec nos propres moyens dérisoires. C'est un proche qui nous a ramené un moteur pour pomper l'eau de la maison et le faire sortir dans la rue.” Lors de notre entretien avec M. Belamri, ce dernier nous a fait savoir que la supérette située sur le même axe de sa maison a subi le même sort. “Ces conduites vétustes datant de l'ère coloniale qui passent en dessous de nos maisons sont un danger public pour nous. Les pouvoirs publics doivent les enlever ou les fermer définitivement pour éviter une catastrophe imminente”, nous a t-il expliqué.