Les Crabes ont complètement sombré vendredi à Skikda, concédant une défaite sans bavures devant une équipe locale réaliste et efficace. Benamara (40' et 75') et Khesrani (71') ont été, en effet, les bourreaux des Crabes. Par cet autre résultat négatif, les Vert et Noir démontrent que la crise s'est bel et bien installée et la situation ne fera certainement que s'empirer encore cette semaine. Les avis divergent mais le constat est établi, le MO Béjaïa traverse actuellement des zones de turbulences. Boussekine, quant à lui, continue de mener contre vents et marées son plan de travail devant des joueurs déconcentrés, démotivés et qui attendent leur dû pour retrouver enfin la joie de jouer et de s'entraîner. Le manque de moyens perturbe aussi la marche du staff technique, ajouté à l'inexistance d'un comité capable de calmer au moins les ardeurs et les revendications légitimes du staff et des joueurs. Livrés à eux-mêmes, ces derniers se retrouvent en train de lutter sur tous les fronts pour ne pas abandonner le navire. Joueurs et entraîneur semblent aujourd'hui lancer un véritable SOS pour sauver le navire des Crabes. L'échec recommence au sein des Vert et noir, et le détonateur ne sera qu'une intervention des autorités pour remettre de l'ordre et organiser par ricochet dans les plus brefs délais une assemblée générale élective. Certains fans se demandent même où sont passées les aides promises par certains industriels et entrepreneurs lors de la réunion organisée par le wali au profit du MOB. La DJS de la wilaya de Béjaïa est en tout cas interpellée devant un fait : un club populaire de surcroît évoluant en deuxième division n'a aujourd'hui aucune direction. À signaler aussi dans ce décor que l'opposition n'a pas cessé en catimini de tirer à boulets rouges sur l'organisation mise en place. Cela dit, le MO Béjaïa, pour ce qu'il représente comme gisement humain, est toujours la convoitise de certains cercles politico-financiers. Ces derniers aspirent être un jour à la tête de ce club pour tirer profit matériel pour certains et pour d'autres peser sur les rendez-vous électoraux qui se profilent à l'horizon. En tout état de cause, la situation qui prévaut actuellement au MO Béjaïa est une véritable équation à plusieurs inconnues. Qui sauvera les Crabes ?