“C'est terminé, je pars. Je ne peux plus supporter cette situation”, c'est que nous a déclaré, hier, le coach des Crabes, Hamid Talah, qui quitte ainsi le navire des Crabes qui chavire. En effet, la situation qui prévaut actuellement au sein du club le plus populaire de la wilaya de Béjaïa est extrêmement confuse avec le coup de massue qui a ébranlé la citadelle des Vert et Noir et cette défaite concédée at home face à l'ESM jeudi dernier. Revenant sur cette autre contre-performance, l'entraîneur du MOB nous dira notamment : “écoutez, durant la mi-temps de ce match des pseudos supporters et dirigeants se sont présentés de force aux vestiaires et commençaient même à insulter des joueurs et notamment Nasri et Djebaret. Ces derniers n'ont même pas voulu reprendre la partie, c'est dire qu'il y a confusion totale”, avant d'ajouter dépité “durant ce match, on a été amoindris par l'absence de plusieurs titulaires, si ces gens nous avaient laissé tranquilles, on aurait réalisé un autre score”, dira-t-il encore. Ainsi, la crise refait surface au sein de ce club avec la démission de Talah, un enfant du club et de la ville qui a su réaliser de bons résultats mais cette “embellie” n'a pas été du goût de certains qui cultivent toujours une certaine culture locale en vogue dont le slogan est “aucune compétence locale ne doit émerger”. Quant au président du club Zahir Benai, dépassé par les événements, il a déjà présenté sa démission à maintes reprises laissant le champ à plusieurs clans qui refont surface. Des clans dont certains sont aidés par une certaine administration. Le MO Béjaïa, club populaire par excellence, est aujourd'hui au centre de beaucoup de convoitises de la part de cercles politico-financiers de la région. L'enviable “peuple” que contient ce club représente un gisement et une carte politique pour ces derniers afin de peser sur les événements et servir des intérêts locaux . “C'est un club qui est très mal organisé, même sa composante est à revoir. L'administration lors des dernières assemblées a une part de responsabilité dans sa gestion à la va-vite du listing des membres, et aujourd'hui, on ne sait plus qui est qui au MOB”, nous déclare un ultra du MOB peiné de voir son équipe fétiche au fond du gouffre. Ceci dit, en attendant son prochain match à Mohamadia, l'imbroglio persiste au sein de ce club qui se trouve aujourd'hui à la croisée des chemins et qui risque à cette allure d'aller au purgatoire. Qui arrêtera la dérive et la manipulation ? Qui réorganisera ce club ? Où sont les enfants “légitimes” du MO Béjaïa ? Ce sont là les questions qui taraudent l'esprit des Crabes mais qui restent aujourd'hui sans réponse… A. HAMMOUCHE