Le plus ancien champ pétrolier de Guetrani, commune de Dirah, mis en service en 1949, sera mis en exploitation. L'annonce a été faite par Chakib Khelil, ministre de l'Energie et des Mines, lors de sa visite, dimanche, dans la wilaya de Bouira. “Afin de rendre plus rentable ce champ, de nouvelles techniques d'exploration seront mises en place”, dit Chakib Khelil. Le périmètre du champ est évalué à 50 km2. D'autres études de recherche pétrolière seront lancées au niveau des trois wilayas, Bouira, Bordj Bou-Arréridj et M'sila, pour un montant de 30 millions de dollars. En matière d'énergie renouvelable, solaire en particulier, le ministre a rappelé la stratégie de son département et ce, sans négliger le nucléaire. Un projet de concentrateur solaire de 150 MGW à Hassi-R'mel sera réceptionné, l'année prochaine, et une ferme éolienne de 10 MGW au niveau de la wilaya d'Adrar. Le ministre insiste sur les subventions que l'Etat doit apporter aux citoyens pour l'utilisation et la conservation de ces énergies, vu leurs coûts élevés. Par ailleurs, 2 millions de lampes, qui sont en cours de distribution, permettront de gager 50 MGW, ce qui est l'équivalent d'une centrale qui coûte 50 millions de dollars. Un programme dans la construction avec l'utilisation de matériaux qui permettent d'utiliser moins d'énergies. Parlant de la production électrique, le ministre a mis en exergue les efforts consentis par l'Etat dans la réalisation de nouvelles centrales électriques. “12 centrales sont en construction à travers le territoire national, dont 3 réceptionnées récemment”, souligne-t-il. Le ministre de l'Energie est revenu, dans sa déclaration, sur les raisons de la chute du prix du pétrole de 130 à 30 dollars qui est due à la récession. “Grâce à la réunion de l'Opep d'Oran, nous avons pu arrêter la chute et remonter le prix. Toutefois, la récession n'est pas terminée. Il y a des signes prometteurs, mais pas clairs, de la reprise. Ce sont des pronostics. Au cas où il y aura reprise, la demande du pétrole augmentera et devrait aider les cours. Actuellement, il y a beaucoup de spéculation. Les stocks mondiaux sont très élevés. Ils sont à 61 jours, alors que la normale est de 52 jours. Il y a du pétrole stocké dans les stocks fixes et flottants (bateaux non-utilisés). Ajoutons à cela la production des pays en dehors de l'Opep et les agro-carburants, produits, à partir de la canne à sucre et du maïs. La demande a faibli. L'Opep doit être discipliné pour assurer que la baisse est de 4,2 millions de barils/jour et non de 3 millions barils/jour, comme c'est le cas actuellement. La discipline fera baisser les stocks. Les stocks américains sont plus importants que prévu. Actuellement, il y a l'incertitude des prix.” Le ministre a inspecté, lors de sa visite, plusieurs projets relevant de son secteur.