Alors que les cours du brut risquent une nouvelle chute due à la baisse de la demande sur les marchés mondiaux et de l'aveu même du ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, qui était en visite d'inspection hier à Bouira, l'on est en face d'une incertitude sur les prix. L'Algérie prévoit de nouveaux investissements, notamment en ce qui concerne l'exploration pétrolière dans le nord du pays. Selon les responsables du secteur ayant accompagné le ministre lors de sa visite d'hier, une enveloppe de 400 millions de dollars est d'ores et déjà débloquée à cet effet. L'annonce a été faite lors de l'inspection par le ministre du plus ancien champ pétrolier du pays, mis en exploitation en 1949 au lieudit Oued Guetirini, dans la région de Dirah (sud de Bouira). Sur place, on apprendra qu'un tout nouveau système d'exploitation (extraction du pétrole) a été mis en pratique et que celui-là, qui est au stade de test, sera prochainement étendu à d'autres champs pétroliers, notamment ceux de moindre importance. Ainsi, il a été annoncé que présentement, l'on compte quelque huit périmètres d'exploration dont la superficie globale est estimée à 3200 km, en plus de l'acquisition par Sonatrach de 5000 autres kilomètres d'exploitation en offshore. Pour ce qui est du champ pétrolier de Oued Guetirini, l'on prévoit une enveloppe de 30 millions de dollars pour la poursuite de l'effort de développement et l'acquisition des moyens techniques modernes qui seraient plus rentables et même moins coûteux. A ce niveau, et à en croire certains techniciens que nous avons interrogés sur place, sur les 125 puits existants, 48 sont actuellement inaccessibles et 12 seulement sont exploités. S'agissant de l'exploitation optimale de cette nappe, l'on préconise plusieurs techniques dont, entre autres, le forage à plus de 4500 m en profondeur. Chakib Khelil, qui animait un point de presse à la fin de sa visite qui l'a conduit à travers plusieurs localités de la wilaya de Bouira, annoncera que l'Algérie table d'abord sur l'exploration de ses richesses souterraines et, bien sûr, le développement de nouvelles techniques à même d'améliorer l'exploitation de ces dernières.