Une convention d'accord signée entre les deux communes prévoit la modernisation des équipements de la polyclinique de Beni Douala et la formation continue de son personnel, l'apport technique pour les réseaux d'eau et d'assainissement, la gestion des déchets domestiques, le renforcement des compétences du service public, ainsi que le soutien aux associations intervenant dans le domaine de l'écologie et de l'économie solidaire. Les communes de Beni Douala (Tizi Ouzou) et Blanc-Mesnil (France) ont relancé leur jumelage de coopération de service public qui date de 2003. C'est à la faveur des visites effectuées par les deux maires que la feuille de route de cet accord a été mise en pratique. Didier Mignot, maire de Blanc-Mesnil, une commune de la région Île-de-France, est venu en visite en Algérie en décembre 2008, alors que le président de l'APC de Beni Douala, Madjid Hadef, est allé, lui, en visite à Blanc-Mesnil, cet été. Il a même envoyé une délégation de jeunes pour participer à la fête du “village du monde”, un espace de rencontres de jeunes auquel participent les quatre villes déjà jumelées avec Blanc-Mesnil. La feuille de route prévoit la venue d'une mission pluridisciplinaire, regroupant plusieurs secteurs, comme la santé, l'hygiène et l'environnement, à Beni Douala. Cette mission de Blanc-Mesnil se rendra en Algérie vers le mois d'octobre ou, au plus tard, novembre, pour identifier les possibilités de coopération dans les domaines ciblés. Le protocole d'accord a été signé par les deux parties lors de la visite de M. Hadef en France. Dans son préambule, le protocole estime que, dans un monde de plus en plus “interdépendant”, “les enjeux du développement durable, de justice et de démocratie passent par l'approfondissement des relations entre les peuples”. Rappelant le contexte historique dans lequel est né ce jumelage qui remonte au mois de décembre 2003, le préambule énumère les missions de cette convention d'accord. C'est ainsi que la convention prévoit la modernisation des équipements de la polyclinique de Beni Douala et la formation continue de son personnel, l'apport technique pour les réseaux d'eau et d'assainissement, la gestion des déchets domestiques, le renforcement des compétences du service public, ainsi que le soutien aux associations intervenant dans le domaine de l'écologie et de l'économie solidaire. Depuis la signature du protocole d'accord, des initiatives ont été prises. On peut citer l'abonnement en faveur des médecins de la polyclinique de Beni Douala à une revue médicale de formation continue, l'envoi d'un important lot de livres et l'aide aux familles victimes des incendies de l'été 2007. Une enveloppe de 5 000 euros a été dégagée à cet effet. Le document regrette, en revanche, que les législations des deux pays ne permettent pas de “monter des projets par des aides financières directes ou des transports de matériels”. Dans son article premier, la convention stipule que le protocole privilégie des actions concrètes destinées à favoriser le développement des services publics dans les deux villes et les échanges d'amitié entre les habitants. La convention aspire à développer des liens étroits entre les deux peuples mais aussi bâtir des coopérations Nord-Sud basées sur l'égalité et le respect mutuel. Dans le programme, la ville de Blanc-Mesnil prévoit chaque année un budget pour le bon fonctionnement des échanges et le suivi de la coopération en question. La ville de Blanc-Mesnil, département Seine-Saint-Denis en région parisienne, est une petite ville de 54 000 habitants, dont plus de 10% sont issus de l'immigration. En plus de la commune Beni Douala, Blanc-Mesnil est jumelée avec trois autres villes du monde ; il s'agit de Petrodvorets en Russie, Sandwell en Angleterre et, depuis une quinzaine d'années, la ville éthiopienne Debré Berhan.