La flambée des prix des produits agricoles de première nécessité apparue peu avant le début du Ramadhan, ne semble pas connaître de décrue en ce douzième jour du mois sacré. Cette année, le mois sacré est marqué par une disponibilité et abondance des produits agricoles sur les marchés, mais aussi par une hausse injustifiée des produits de première nécessité, est-il constaté dans quelques marchés d'Alger. En dépit de la grande disponibilité des fruits et légumes, ainsi que des différents produits alimentaires, ceux de large consommation sont cédés à des prix plus élevés que ceux pratiqués l'année dernière en pareille période, s'accordent à dire les consommateurs. Au niveau des marchés visités, comme celui d'Ali-Mellah (1er-Mai), Ferhat-Bousaâd (ex-Meissonnier) et de Laâquiba (Belouizdad), la tension observée aux premiers jours de Ramadhan sur les prix des légumes, jugés inabordables par les consommateurs, ne s'est pas encore estompée. “Les prix sont pratiquement les mêmes par rapport à la semaine dernière, nous n'avons pas remarqué de baisse sensible des prix qu'il s'agisse de fruits, de légumes et même des viandes”, a indiqué un père de famille. Les prix des fruits et légumes les plus recherchés par la ménagère, en ce mois de jeûne, affichaient des tarifs par endroits, impossibles pour les petites bourses. Comparés à leur niveau d'avant le Ramadhan, les prix de la plupart de ces produits ont été multipliés par trois, a relevé un habitué des marchés. Les prix des fruits de grande consommation, dont ceux dits de saison, comme les raisins, la pomme et la pastèque, sont également restés au plus haut niveau, malgré leur large disponibilité sur les étals. Cette hausse aussi bien inconsidérée qu'injustifiée des prix des fruits et légumes n'était pas due au manque de la production nationale, mais plutôt à la spéculation affirment les consommateurs dont la bourse est déjà mise à rude épreuve après seulement douze jours de jeûne. Les commerçants, avec ou sans registre du commerce, essaient, pour se “justifier”, de jeter la balle à d'autres parties. Mais pour les consommateurs, “tous ces opérateurs se seraient donné le mot pour relever la barre des produits qui, pourtant, ne payaient pas de mine il y a quelques jours”.