Après un début timide des trois premières soirées spéciales Andaloussiat Ramadhan 2009, les soirées de jeudi et vendredi derniers ont amorcé la vitesse de croisière avec l'entrée en lice de grands interprètes, notamment Hadj Kacem Brahim qui excelle dans le genre andalou, et le célèbre chantre incontesté de la chanson chaâbi, Abdelkader Chaou, dont la notoriété a drainé foule des grands soirs, venue se délecter sur les airs authentiques de ce genre musical. En effet, avant-hier, Abdelkader Chaou, impatiemment attendu par ses nombreux fans, a renoué avec son public de Sidi Bel-Abbès, en faisant une magistrale apparition sur la scène du Théâtre de verdure. Une scène sur laquelle il s'était produit, durant les années 1970, et qu'il redécouvre plus de trente ans après complètement rénovée et flambant neuve. Sa prestation suscitera l'admiration de l'assistance. Après un salut à l'assistance, adressé sobrement d'une main et tenant sa mandole de l'autre, il entama son concert par medh Zoura el achkin zoura, qu'il interpréta dans son propre style, ce qui a d'emblée fait tanguer l'assistance. égal à lui-même, très à l'aise, et en parfait maître, il enchaîna trois chansons du patrimoine andalou, notamment Aya taoulo ya habi qui a émerveillé le public. Puis, en véritable maestro, il a chanté deux tubes puisés dans son propre répertoire sur un air très prisé pour son rythme dans l'animation des réjouissances familiales, Ya el adra, Saâdini ya bent el am et Chahlet laâyani. Par ailleurs, la soirée de jeudi dernier, dont le programme a été modifié à la dernière minute en suppléant le chanteur Hadj Kacem Brahim de Tlemcen par la chanteuse Leïla Ben M'rah, et dont la production a été reportée à la soirée de jeudi prochain. Ainsi, cette soirée a débuté aux environs de vingt-deux heures, avec l'entrée sur scène des jeunes éléments de la dynamique association Redouane-Bensari de Sidi Bel-Abbès, dirigés par le professeur Kouider Bensari, et qui ont passé en revue quelques modes de la musique andalouse et permis au nombreux public présent de déguster avec une joie indescriptible chaque morceau qui lui a été offert. La deuxième partie de cette soirée a été marquée par la prestation du jeune chantre de l'ex-Pomaria, Hadj Kacem Brahim, qui subjugua une assistance bien attentive. Il est presque minuit, lorsque l'artiste vêtu et chaussé traditionnellement tout de blanc et qui était rentré la veille des Lieux saints, où il avait effectué la Omra, fait son apparition sur la scène pour ne la quitter que très tard dans la nuit. Accompagné de ses propres musiciens, Hadj Kacem Brahim, après avoir eu droit à une standing ovation, s'est lancé dans une série de chansons religieuses qu'il entama par un medh aroubi intitulé Galou El Arab galou. Malgré l'heure tardive, le Théâtre de verdure n'a pas désempli et le public était un fin connaisseur. L'artiste à la voix suave et juste qui, il faut le signaler, a été très enthousiasmé de retrouver son public de la capitale de la Mekerra qu'il a égayé avec le rythme de ces habiles enchaînements musicaux.