Le milieu de terrain des Vert et Rouge semble décider à quitter le Mouloudia. Il a senti qu'il est devenu indésirable et c'est pour cette raison qu'il ne veut plus y rester. Il a exigé sa lettre de libération pour pouvoir exercer en France où il a quelques touches de la part de certains clubs. Par ailleurs, le CRB semble intéressé par ses services, selon l'hebdomadaire Liberté Foot qui a révélé dans son édition d'hier l'existence de contacts entre les deux parties. Liberté : Peut-on dire que vous êtes décidé à partir ? Abdelmalek Mokdad : Vous pensez qu'il y a une autre solution ? La façon avec laquelle on nous a accueillis montre clairement la position des dirigeants. Sincèrement, je ne peux pas faire autrement. Je suis venu à Alger pour régler ma situation avec le club. Pour être plus clair avec vous, je suis là pour récupérer ma lettre de libération et repartir là d'où je suis venu. Je pense que nous sommes arrivés devant une impasse où l'on ne peut pas trouver de solution qui arrangerait toutes les parties. Donc, il vaut mieux se retirer gentiment. Avez-vous été reçu par vos dirigeants ? Oui, je me suis directement dirigé vers la villa pour trouver les responsables et discuter de mon avenir au sein du club. J'ai été reçu par Omar (Gherib) et je lui ai demandé de me donner ma lettre de libération. Quelle a été sa réponse ? Il a répondu le plus normalement du monde au point où je suis certain qu'il s'attendait à cela. Il m'a répondu sereinement qu'il n'y a aucun problème sauf que je dois attendre jusqu'à samedi pour récupérer le document. Il fallait la présence du président pour le signer. Je vais donc patienter un petit moment, mais il faut savoir que je ne suis plus pour longtemps en Algérie et au Mouloudia exactement. Pensez-vous que les autres dirigeants vont vous libérer aussi facilement ? Cela m'est égal. J'ai décidé de quitter le club et ils doivent me laisser partir. Il faut savoir que ce n'est pas la première fois que je demande ma libération. Dans un premier temps, on n'a pas voulu me la donner, mais je pense qu'ils ont compris qu'il n'y avait pas d'autres alternatives. Ils sont obligés de me libérer. Je n'ai rien vu venir, donc il est nécessaire de mettre un terme à cette histoire qui n'a que trop duré. Même si la direction décide de vous payer ? Même si la direction décide de me payer. C'est fini, je vais partir dès que j'aurai en ma possession ma lettre de libération. C'est décidé, je ne porterai pas le maillot du MCA même si les dirigeants reviennent à de meilleurs sentiments et décident d'accéder à mes doléances. Ce n'est, certainement, pas la seule chose qui vous pousse à partir… Il faut savoir que chaque chose à ses limites. Croyez-moi, je ne me suis pas retrouvé en venant ici en Algérie. En plus clair, je ne me plais pas ici et je pense qu'ils ne vont pas garder quelqu'un contre son gré. Mais l'entraîneur compte énormément sur vous et fera tout pour vous convaincre de rester… Je ne peux plus rester. Je dois récupérer ma lettre de libération et aller chercher du concret. J'ai connu le professionnalisme en France et je veux reprendre du service là-bas. Certains disent que je veux retourner à Créteil, c'est faux. La seule chose que j'ai faite lorsque j'étais en France, c'était d'aller assister à un match de mon ancienne équipe, c'est tout. Ceci dit, je confirme qu'il y a des contacts, mais j'attends du concret et régler ma situation vis-à-vis du MCA. Vous semblez regretter votre expérience en Algérie ? Sincèrement, je regrette d'avoir choisi de tenter une expérience en Algérie. Je ne pensais pas que j'allais endurer tous ces problèmes. J'ai vraiment voulu réaliser quelque chose dans mon pays d'origine, mais je me retrouve englouti dans de nombreux problèmes qui me perturbent et qui ne me laissent pas me concentrer sur mon travail. Et cette histoire de chantage, comment l'avez-vous vécue ? Cela m'a fait de la peine. Je suis un footballeur professionnel et je n'ai demandé que mes droits. Et là, je me retrouve accusé de faire du chantage. C'est aberrant. M. A.