Comme prévu, le futur centre universitaire d'Aïn Témouchent dont la direction a été confiée à M. Moulay Ali Boukhatem ouvrira ses portes dès cette rentrée et ce, à l'instar des autres wilayas. Pari relevé donc aussi pour les autorités de la wilaya qui n'ont ménagé aucun effort pour être au rendez-vous le jour J, évitant du coup que cet ambitieux projet ne soit détourné en annexe dépendant d'une université, mais aussi grâce aux sacrifices des responsables considérés désormais comme les pionniers de ce projet d'envergure qui ont été désignés pour la gestion du centre et qui étaient à pied d'œuvre depuis une année. En dépit de leurs obligations dans leurs universités respectives, les quatre professeurs étaient au four et au moulin, parfois au détriment de leurs familles et avec leurs propres moyens financiers pour assurer une rentrée normale aux étudiants. “Nous n'avons pas voulu décevoir nos responsables pour la confiance qu'ils ont placée en nous”, nous dira le Pr Hamza Abid, l'homme à tout faire, qui nous confiera : “Nous avons même joué le rôle de femmes de ménage.” La gestion de ce centre d'une capacité de 4 000 places est donc autonome puisqu'il est doté d'un budget propre pour son fonctionnement. C'est ce qui a été révélé par le Dr Lahcen Belarbi, directeur adjoint chargé de la pédagogie. Pour cette rentrée universitaire, le centre abritera trois instituts et accueillera jusqu'à 500 étudiants. Il s'agit notamment de l'Institut des lettres et langues étrangères, celui des sciences et technologies et, enfin, celui de l'économie, gestion et finances. Jusqu'à l'heure actuelle, l'on compte 221 nouveaux inscrits et ce, en dehors des 250 cas de transfert des étudiants originaires de la wilaya d'Aïn Témouchent inscrits dans d'autres universités et qui continuent de déposer leurs demandes de transfert dont le nombre réel ne sera connu qu'une fois leur étude soit achevée et traitée par un logiciel conçu localement. Une chance sera aussi donnée aux anciens détenteurs du bac mais qui n'ont pu rejoindre l'université pour des raisons sociales, en particulier les étudiantes mais aussi ceux qui veulent décrocher un second diplôme dans une filière différente. Il est utile de rappeler qu'en attendant l'achèvement des travaux des deux sites devant abriter les Instituts des sciences et technologies et économie, gestion et finances, les cours se dérouleront au niveau de l'Institut des lettres et langues étrangères qui est déjà prêt. Aussi, selon le Dr Abdeljelil Mankour, doyen de cet institut, 60 enseignants, dont 22 ayant fait l'objet d'une mutation et 38 nouvelles recrues entre professeurs, maîtres assistants et directeur de laboratoire encadreront les études qui seront dispensées avec le système LMD selon la spécificité et la demande de la région. À ce titre, notre interlocuteur nous informera que des contrats vont être signés avec les directions du complexe de détergents Henkel-Enad, de la cimenterie de Béni-Saf et de la station de dessalement pour une formation de cadres à la carte selon les besoins de chaque entreprise. Dans le même sillage et en ce qui concerne les projets du centre, le Dr Belarbi nous apprendra que d'autres instituts verront le jour dès l'année prochaine, comme celui des sciences de la nature et la vie, l'ouverture d'une faculté de médecine, trois laboratoires de recherches, ainsi que des études en postgraduation y seront lancées. Mieux encore, puisque d'autres spécialités très appréciées par les étudiants qui ne sont pas dispensées ailleurs seront créées dans le but d'attirer le plus grand nombre d'étudiants, en particulier ceux des pays africains. Il va sans dire que le centre en question dispose d'une résidence universitaire d'une capacité de 1 000 lits sur les 2 000 prévus alors qu'à ce jour, la direction des œuvres sociales a enregistré moins d'une centaine de demandes.