La défaite concédée par la JSK à Béjaïa est encore sur toutes les lèvres en Kabylie mais au-delà de la déception d'après-match, c'est surtout la frustration d'une attaque stérile qui suscite tant de regrets et de commentaires car les joueurs tout comme les dirigeants et les supporters kabyles se mordent encore les doigts du fait que les Canaris se soient créé un nombre incalculable d'occasions de but sans pour autant les exploiter à bon escient. S'il faut comptabiliser toutes les occasions de but flagrantes qui ont fait l'objet d'un gâchis considérable tout au long des sept rencontres de championnat disputées jusque-là, il faut bien se rendre à l'évidence que la JSK aurait pu prétendre aisément aux premières loges du classement général au lieu de patauger dans la seconde moitié du tableau. Tout cela confirme en fait que la nouvelle cuvée kabyle est encore en plein rodage et que la mayonnaise tarde encore à prendre. Après le sursaut d'orgueil bien réussi face au Widad de Tlemcen 3-1 où la JSK avait inscrit trois jolis buts par l'intermédiaire de Hamiti, l'on pensait que les camarades de Yahia-Chérif avaient chassé la guigne et conjuré le mauvais sort mais voilà que la dernière sortie infructueuse de Béjaïa a finalement révélé que la machine kabyle a encore beaucoup de ratés notamment en seconde mi-temps où les attaquants Vert et Jaune ont fait preuve d'un manque d'efficacité incroyable devant les buts même si la poisse les avait encore trahis. Et si des gens malintentionnés sont allés encore chercher des poux dans la tête — pourtant bien dégarnie — du coach français Jean-Christian Lang, il faut bien se rendre à l'évidence que ce dernier n'a certainement rien à voir avec tout ce gâchis offensif, lui qui a souvent rappelé que son équipe était jeune et prometteuse pour la suite de la saison. Certes, on pourrait peut-être lui reprocher l'attitude quelque peu défensive de son équipe en première mi-temps mais force est de constater que ses poulains s'étaient bien ressaisis après le repos et ont dominé aisément l'adversaire tant sur le plan physique que technico-tactique surtout après les rentrées tant attendues de Tedjar, Braham-Chaouch et du jeune Saïdi au talent déjà bien prometteur. “Il y a des jours où cela ne veut pas rentrer mais le football est ainsi fait et il faut l'accepter en tant que tel”, a précisé Lang qui attend patiemment les prochaines rentrées du stratège Maroci et de l'avant-centre Aoudia pour réguler son compartiment offensif. “Du point de vue médical et physique, je pense qu'ils sont prêts mais le dernier mot revient au coach”, nous disait hier matin le kiné Rachid Guillou. “On suivra leur cas durant toute cette semaine mais je pense qu'il ne faut pas trop précipiter les choses. Après le match contre l'AS Khroub de ce vendredi, la JSK risque de ne pas jouer pendant deux semaines à cause du match Algérie-Rwanda et de l'éventuel report du match de Sétif. C'est là l'occasion de prendre encore notre mal en patience et de disputer d'ici là quelques matchs d'opposition pour les tester comme il se doit et s'assurer de leur totale guérison d'autant plus que nous avons énormément besoin de leurs services pour faire carburer davantage notre attaque”, souligne encore Jeannot Lang qui semble rassuré par l'état de santé de son stoppeur Belkalem qui a brillé par son absence à Béjaïa pour cause d'entorse à la cheville contractée lors du match JSK-WAT et qui a toutes les chances de retrouver sa place de pivot au cœur d'une charnière défensive qui a battu quelque peu de l'aile lors du derby kabyle.