Le commandant des forces de défense aérienne du territoire, le général-major Amar Amrani, a souligné lundi à Alger l'extrême importance accordée par le ministère de la Défense nationale à la mise en œuvre de la réglementation nationale et à l'enrichissement des textes régissant les zones de servitudes radioélectriques. À l'occasion de l'ouverture des travaux d'une journée d'étude sur la création et la mise en œuvre des zones de servitudes radioélectriques pour la protection des sites, le général-major Amrani a précisé qu'“il faut à l'avenir, et avant le lancement de toute opération de création ou de changement de site, consulter toutes les instances concernées, tant militaires que civiles, pour entamer des études minutieuses dans les domaines technique et juridique”. Après avoir indiqué que le thème relatif aux servitudes radioélectriques a déjà été abordé lors d'un colloque organisé l'année dernière sur “la contribution des télécommunications aéronautiques dans la sécurité de l'espace aérien”, le commandant des forces de défense aérienne du territoire a insisté sur l'importance de telles rencontres qui réunissent des experts et des intervenants du domaine afin de débattre des préoccupations posées. Le général-major Amrani a rappelé les recommandations issues de ce colloque, notamment celles relatives à la consolidation de la réglementation nationale en matière de gestion et de protection des sites radioélectriques et leur intégration dans les plans d'occupation du sol (POS), en vue d'atténuer les risques d'une mauvaise diffusion des fréquences électromagnétiques émises ou provenant des différentes stations, en raison des barrières artificielles dressées çà et là. Le général-major Amrani a ajouté que ce thème a été choisi pour répondre aux différentes préoccupations auxquelles nous sommes confrontés quotidiennement dans l'accomplissement de nos missions sur le terrain, et qui se sont clairement manifestées après l'ouverture du secteur des télécommunications, en raison de la croissance enregistrée ces dernières années dans le pays dans le domaine du bâtiment et de l'urbanisme. Cette situation a mené à “une hausse des demandes de création, de construction, d'utilisation ou de changement des sites radioélectriques par les opérateurs publics et privés pour différentes considérations dont l'efficience et une meilleure performance”, a-t-il expliqué. “La majorité des demandes de construction ou le choix de l'emplacement de ce type d'installations concernent souvent des endroits proches des sites militaires, qui sont équipés d'appareils de diffusion radioélectrique”, a-t-il précisé, ajoutant que cela a créé “une situation d'interférence électromagnétique qui influe négativement sur la bonne diffusion des ondes électromagnétiques”. En dépit de l'existence d'un cadre juridique régissant ce domaine, le général-major Amrani a déploré le fait que cette réglementation “demeure inappliquée sur le terrain par les opérateurs”, faisant remarquer que ce comportement “a créé beaucoup de difficultés aux instances chargées de la protection de l'espace aérien national”. Il a en outre exprimé le souhait que les recommandations devant sanctionner cette rencontre “puissent répondre aux préoccupations posées, notamment celles relatives à la sécurisation de l'espace aérien national sans perturber le développement dans le domaine des télécommunications”.