L'Algérie et la Banque mondiale ont signé, hier, deux accords de prêts d'un montant global de 93 millions de dollars. Le premier crédit, de 88,45 millions de dollars, est destiné à la réduction de la vulnérabilité des zones urbaines de la wilaya d'Alger aux catastrophes naturelles. Il porte précisément sur le renforcement de la capacité de gestion des risques et de prévention des catastrophes naturelles et des travaux de reconstruction d'urgence, notamment la réhabilitation de logements touchés, la réalisation de routes et de stations pour l'évacuation des eaux. Le second financement d'un montant de 5,5 millions de dollars vise à développer le crédit hypothécaire de façon à stimuler la réalisation de logements, une question sensible dans le pays. Les délais de remboursement des deux emprunts sont de 12 ans et de quatre ans et demi de différé. Le taux d'intérêt variable est fixé à 5%. Interrogé sur l'après-10 novembre, le ministre des Finances, M. Terbèche, le cosignataire des accords de prêt, a annoncé que l'Etat va indemniser les commerçants touchés et les propriétaires de véhicules perdus lors de ce drame. Quant au représentant de la Banque mondiale, M. Ahlers, le nouveau directeur Maghreb du bureau régional Moyen-Orient, Afrique du Nord de cette institution financière, issue des accords de Bretton Woods, il a indiqué que le montant des engagements de cette banque sur l'Algérie est de 815 millions de dollars dont 470 millions ne sont pas décaissés. Il ajoutera que 14 projets sont en cours d'exécution, en particulier dans les secteurs de l'hydraulique, des transports et des banques. La Banque mondiale est en train de discuter avec le gouvernement algérien sur les modes, stratégies et efficacité d'intervention de la Banque mondiale dans le pays en vue de contribuer à assurer une croissance durable créatrice d'emplois, avant de définir un nouveau programme de coopération avec l'Algérie. N. R. Evaluation du secteur bancaire par le FMI Une action synchronisée des intervenants extérieurs ? • Le ministre des Finances en réponse à la question de la coordination Etat-intervenants extérieurs en matière de réforme bancaire indiquera, en substance, que l'évaluation de ce secteur demandée par les autorités au FMI entre dans le cadre d'un programme conjoint Fonds monétaire international-Banque mondiale d'assistance à l'Algérie. L'argentier du pays avancera que l'Etat assure la coordination entre les différents intervenants en matière de modernisation du secteur bancaire. Il y a, ajoutera-t-il, une division du travail entre le FMI et la Banque mondiale sur le dossier Le premier intervenant s'occupe de macroéconomie : amélioration du système de supervision des banques, respect des règles prudentielles, évolution des taux d'intérêts et d'inflation. La Banque mondiale se charge de la réglementation bancaire, de la modernisation du système de paiement pour raccourcir les délais en particulier d'encaissement d'un chèque (rapidité des opérations), de restructuration des banques. Un comité, ajoutera-t-il, au niveau de Washington coordonne également les actions du FMI et de la Banque mondiale sur le dossier. Mais l'essentiel du travail, soutiendra-t-il, est effectué par les Algériens. La recapitalisation-assainissement, conclura-t-il, ouvre des perspectives d'affaires avec les correspondants étrangers et des possibilités de partenariat avec les banques internationales. N. R.