Résumé : Kamel est anéanti. Il venait de reconnaître Chahira. Cette dernière semble pratiquer le plus vieux métier du monde dans cette boîte. Le jeune homme perd les pédales. Aïssa tente tant bien que mal de le pousser hors du restaurant 37eme partie Kamel garde le silence. Va-t-il tenter l'aventure et appeler son ex-fiancée pour discuter avec elle et l'aider à sortir de ce cercle vicieux dans lequel elle s'est engouffrée, ou bien va-t-il écouter la raison et partir sans un regard pour elle ? Aïssa le pousse devant lui. - Allons-nous-en Kamel. Si tu continues tes hésitations, tu finiras par passer la nuit ici. Partons tout de suite, avant qu'il ne soit trop tard. Kamel suit son ami, mais se retourne sur seuil de la porte pour jeter un dernier regard sur Chahira. Cette dernière riait de manière assez grossière avec les deux hommes, tout en ingurgitant d'énormes quantités d'alcool. Kamel avait les larmes aux yeux. Ce n'est pas possible. Ce n'est pas Chahira qui est tombée aussi bas. Aïssa le tire par le bras et le traîne dehors. Il le pousse dans la voiture garée non loin de là et démarre en trombe. La nuit était fraîche, mais il préféra garder les fenêtres ouvertes pour revigorer son ami qui semblait malade et épuisé. Ils arrivèrent en ville et Aïssa gara devant l'immeuble de son ami, puis l'aida à descendre. - Tu veux que je monte avec toi ? - Non. Mais tu gardes le véhicule Aïssa. Je préfère que ce soit toi qui t'en occupes, moi, je suis incapable de conduire. - D'accord, mon ami. Je reviendrais demain après-midi te remettre les clefs. - Fais comme tu veux, mon cerveau refuse de fonctionner pour le moment. Aïssa s'attarde un moment devant l'immeuble de son ami et se demande s'il ne devrait pas monter vérifier qu'il était bien rentré. Kamel lui inspirait de l'inquiétude et cette drôle d'histoire avec cette femme, qui, par le plus grand des hasards, lui avait sauvé la vie ainsi qu'aux siens, ne lui disait rien de bon. Chahira n'est pas devenue prostituée du jour au lendemain. Quelque chose avait dû se passer depuis son départ avec l'autre homme, et sa famille a dû la renier. Le seul qui lui faisait pitié dans cette affaire est bien Kamel. Et puis entre temps, il y a aussi Zahira qui rentre en jeu, puisque tout se présentait en sa faveur jusqu'à ce soir. Aïssa soupirs : “Quelle drôle d'histoire ! J'espère seulement que Kamel ne fera aucune bêtise. Le mieux serait d'oublier cette femme.” Le lendemain après midi, comme convenu, Aïssa revient au quartier de Kamel et appelle ce dernier sur son portable pour lui remettre les clefs de son véhicule. Kamel avait une mine effroyable. Il était tout pâle et il ne s'était pas rasé. Chose inhabituelle chez lui. - Tu n'es pas beau à voir mon vieux, lui lance Aïssa en le voyant arriver en traînant le pas. - Je sais me regarder dans un miroir Aïssa. - Mais je ne pense pas que tu t'aies regardé ces dernières heures. - Que veux-tu donc insinuer ? - Rien, si ce n'est de te demander d'aller prendre un bain et te raser. Tu as une mine qui ne me dit rien qui vaille. Y. H. (À suivre)