Résumé : En fin de soirée, Kamel remarque une forme allongée au bord de la route. Il descend du véhicule et n'eut aucun mal à reconnaître le patron de la boîte où travaille Chahira. Ce dernier venait d'être sauvagement agressé. 57eme partie On entendait la sirène d'une ambulance au loin, et en quelques minutes le véhicule sanitaire est là. Un autre véhicule, de police, cette fois-ci, arrive à son tour. Kamel est interrogé alors qu'on évacuait le blessé. Il était déjà 4h00 du matin, quand tout fut réglé. Kamel remonte dans le véhicule et Chahira lui demande : - Que compte faire la police ? - Une enquête sera ouverte pour déterminer les causes de l'agression et arrêter les auteurs. D'ailleurs ton patron ne semble pas trop mal au point. Mais on doit l'opérer dans l'immédiat pour arrêter une hémorragie interne due aux multiples coups de couteau reçus. - Il va s'en sortir alors ? - Oui, d'après le médecin, et cela va faciliter les choses, puisque il est seul à connaître ses agresseurs. - Quelle tragédie, mon Dieu ! - Eh bien, cela te permet de découvrir davantage les aléas de ce “métier pourri” que tu exerces. Chahira baisse les yeux et Kamel reprend : - Je n'ai pas changé mes plans. Tu vas récupérer illico presto tes affaires et quitter définitivement cette boîte. Je me chargerais du reste. - Oui, bien sûr Kamel. Mais mes papiers sont toujours chez le patron. - Quels papiers ? Une carte d'identité falsifiée et un contrat qui t'engage à travailler pour lui moyennant un pourcentage sur tout ce que tu gagnes. De ça aussi je vais m'en charger. J'ai un ami avocat qui va trouver une solution à toute cette comédie. Chahira acquiesce de la tête et comme Kamel contournait le parking devant l'hôtel pour trouver où garer, un colosse sorti on ne sait d'où s'approche d'eux. - L'établissement est fermé. La police est venue et a fait évacuer tous les clients. Vous ne pourrez pas entrer. Chahira se penche par la fenêtre et lance : - Moi je travaille ici, je dois monter dans ma chambre récupérer mon porte-feuille. L'homme la dévisage un instant, ne comprenant rien à la situation. D'autant plus que Chahira sans maquillage, ni tenue extravagante, passerait plutôt pour une femme respectable. Kamel descendit du véhicule et s'approche de l'homme : - Nous sommes partis d'ici en début de soirée. J'ai payé pour garder cette femme auprès de moi toute la nuit. Elle n'est revenue que pour récupérer des affaires dans sa chambre. Le colosse hésitait encore, mais finit par accepter à condition d'accompagner lui-même la jeune femme. - Je dois vous accompagner. Toutes les filles sont parties. Il ne reste que la femme de ménage et le réceptionniste, qui de leur côté ne tarderont pas à partir. Il paraît qu'il y a eu une sale affaire durant la soirée. Je ne sais pas de quoi il s'agit, mais le patron a été agressé, et avant cela, une rixe avait éclaté entre les joueurs dans le grand salon. - Je ne vais pas tarder, répondit Chahira. Vous pouvez m'accompagner et mon ami m'attendra ici même. Y. .H. (À suivre)