Le destroyer USS Arleigh Burke a accosté à Alger pour une mission de deux jours. La mission principale de cette escale est, a indiqué le capitaine de la frégate, le lieutenant-colonel Brian Moum, d'abord de connaître l'Algérie et les forces navales algériennes. Elle consiste en des exercices à bord et des manœuvres mixtes en mer. Il est question de lutte contre l'immigration clandestine, le trafic de drogue et la pêche illégale. Il s'agit aussi, a expliqué un autre officier, de prévention des conflits. Paradoxe pour un pays qui en crée le plus au monde. Le destroyer porte des mitrailleuses plantées à l'avant, sur les côtés et à l'arrière, alors qu'à son centre, trône un long canon de calibre 54. Sous nos pieds, à l'avant et à l'arrière des batteries de missiles. Des missiles standard, des torpilles que le bateau utilise pour venir en appui aux forces terrestres et à la marine. Arleigh Burke est le premier de sa génération de destroyers, et la marine US en compte 87 et quatre autres en construction. Il est connu surtout grâce “aux tactiques qu'il utilise”, a voulu préciser l'officier qui, en fait, ne précise rien. De part et d'autre, des regards suspicieux, des marines qui ne veulent rien dire et en face des journalistes avec dans les yeux une grande question : ne reviennent-ils pas d'Irak ou du détroit d'Aden : fin de mission contre les pirates somaliens ? Question légitime dans la mesure où le même type de bateau est utilisé lors de l'invasion de l'Irak.