“Notre pays encourage les gens à accomplir le pèlerinage à La Mecque”, a déclaré le ministre. Contrairement à la Tunisie, qui a annoncé la suspension de la campagne du hadj annuel, en raison du risque de propagation de la grippe porcine, les autorités algériennes ont réaffirmé, hier, par la voix du ministre des Affaires religieuses que le pèlerinage 2009 est maintenu pour les candidats algériens. En effet, Bouabdallah Ghlamallah a annoncé, hier, à Relizane, en marge d'un séminaire, que l'Algérie n'annulera pas le pèlerinage cette année. “Pour la saison du hadj, toutes les mesures nécessaires et indispensables sont réunies, et ces mesures permettront à nos hadjis d'accomplir convenablement leur devoir et dans de très bonnes conditions.” Sans détour, le ministre a indiqué que “les mesures sanitaires pour la prévention ont été prises contre le virus de la grippe porcine. Et ces mesures sont suffisantes et efficaces pour prémunir les hadjis contre le virus, qui est à présent sujet de polémique. Je vous rassure encore une fois que l'Algérie ne procédera pas à l'annulation du hadj”. Réagissant à la décision prise par les Tunisiens, M. Ghlamallah soulignera que “chaque nation est souveraine dans ses décisions”, tout en confirmant que “pour l'Algérie, ce ne sera pas le cas. Bien au contraire, l'Algérie encourage les gens à accomplir leur devoir de hadj”. Il affirmera que les pèlerins algériens seront sans aucun doute au rendez-vous avec toutes les mesures prises dans ce cadre. Et de poursuivre en rappelant qu'“à la veille de chaque saison du hadj, ils nous font sortir un phénomène de pathologie à l'exemple de la grippe aviaire, il y a quelques années, et d'autres maladies qui se déclarent à travers le monde”. Pour revenir à l'objet de sa visite dans la wilaya de Relizane, le ministre des Affaires religieuses a présidé les travaux des deux journées d'étude consacrées aux inspecteurs des affaires religieuses organisées par l'Institut de formation des cadres du ministère des Affaires religieuses, situé dans la commune de Bendaoud, à quelque 5 km du chef-lieu de la wilaya. Ces deux journées ont regroupé des cadres venant de 25 wilayas de l'ouest et du centre du pays. Lors de son intervention, Bouabdallah Ghlamallah a insisté sur le rôle de la mosquée comme lieu de culte, de religion et d'éducation. Il affirmera que le ministère rejette la mission de certaines mosquées déviées de leur rôle. Il y a des imams qui sont devenus, dit-il, des orateurs de hadiths, alors que leur devoir est de sensibiliser la société contre les phénomènes sociaux. Et d'ajouter sur un autre registre que la corruption ronge la société et personne ne tient compte de ce fléau. Néanmoins, il rappellera aux imams et inspecteurs leur mission de lutter contre les phénomènes sociaux, dont la corruption, en insistant sur le rôle de la mosquée dans l'édification de l'Etat de droit et de la nation. Par ailleurs, le représentant du gouvernement a effectué, dans l'après-midi, une visite dans la région Sidi-M'hamed-Benaouda, et ce, après avoir participé aux festivités de la waâda de Sidi-M'hamed. Il a procédé alors à l'inauguration de la mosquée d'El-Arkam à Mazouna, et à l'inauguration de la mosquée Tahar-Behaoua à Aïn-Rahma. Il s'est rendu ensuite à Oued R'hiou où il a inspecté le chantier de réalisation de la mosquée El-Wiam, ainsi que le chantier de réalisation de la grande mosquée de Relizane. Il a clôturé sa visite par une séance de travail au profit des travailleurs de son secteur.