Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Bouabdallah Ghlamallah, a affirmé, hier, que l'apparition de cas de grippe porcine en Algérie n'influera pas sur le déroulement du pèlerinage aux Lieux Saints de La Mecque. L'Arabie saoudite, le pays vers lequel devront se rendre plus de deux millions de hadjis, et où la grippe A/H1N1 a été signalée, a mis déjà en place un plan de prévention pour parer à toute éventualité. «Nous continuerons à envoyer les Hadjis algériens (36 000 au total) aux Lieux saints de l'Islam, et l'apparition d'un seul cas de grippe porcine n'influera pas cette opération», a déclaré en effet le ministre des Affaires religieuses. Selon lui, le sujet atteint de ce virus « a été mis en quarantaine et sera traité ». M. Ghlamallah, a indiqué également que l'Algérie «possède les moyens thérapeutiques contre cette maladie». Ainsi, et depuis l'apparition du virus de la grippe porcine, le maintien ou non du pèlerinage aux Lieux saints, où des millions de musulmans doivent accomplir le cinquième pilier de l'Islam, se pose. Faut-il ou pas annuler le pèlerinage de cette année d'autant plus que des millions de Hadjis de monde entier vont se rendre à la Mecque et à Médine » ? Une situation exceptionnelle qui constitue un risque imminent de propagation de ce virus. Le pèlerinage annuel de La Mecque est prévu fin novembre. La Omra, ou petit pèlerinage, un rite à grande affluence pendant le ramadan, débute autour du 20 août. L'Arabie saoudite, où de nombreux cas de cette maladie ont été signalé, se prépare à ce risque. Trois enfants saoudiens ont été diagnostiqués porteurs du virus H1N1, à Médine, a rapporté le ministère, au lendemain de la découverte du cas d'un Malaisien de 9 ans dans un hôtel proche de la Grande mosquée, à La Mecque. Au total, 12 nouveaux cas de la grippe porcine ont été recensés en deux jours, portant à 29 leur nombre dans le royaume. Le ministère saoudien de la Santé espère finaliser fin juin, en coopération avec des experts de l'OMS et d'autres organismes internationaux, un plan d'action où les aéroports ont été déjà équipés de détecteurs de fièvre. Selon lui, le ministère de la Santé dispose d'assez de doses de Tamiflu, un médicament antiviral, pour 10% des 25,3 millions d'habitants du royaume. Sa vente dans les pharmacies s'accélère au fur et à mesure que se multiplient les cas dans le pays. En outre, Riyad — l'annonce a été faite avant le communiqué du ministère de la Santé faisant état d'un 2e cas de grippe porcine — dispose déjà d'un plan sanitaire bien structuré pour la prévention et le traitement des maladies parmi les pèlerins, a encore indiqué M. Marghlani, rappelant l'absence d'une quelconque épidémie durant le Hadj ces dernières années. Mais de récentes infections témoignent des difficultés quant à la maîtrise parfaite de la situation. L'enfant malaisien et un étudiant saoudien, arrivés le 7 juin des Etats-Unis, ont été diagnostiqués avec de la fièvre à l'aéroport de Djedda et autorisés à poursuivre leur voyage avant d'être rappelés et hospitalisés par les autorités.