L'organisme international de certification de la qualité, SGS, a organisé mardi une rencontre sur le thème de la conformité de la marchandise importée à destination de l'Algérie avant expédition. L'Algérie n'est pas le seul pays à réglementer cet aspect du commerce en instaurant le certificat de conformité. Les représentants de concessionnaires, présents à la rencontre, n'ont pas contesté l'opportunité du contrôle de qualité, mais ils ont eu beaucoup d'interrogations sur la partie à laquelle échoit cette mission ainsi que sur les modalités de paiement des frais induits par cette prestation. En effet, c'est la Banque d'Algérie qui demande ce document, cependant la loi n'a pas défini qui de l'exportateur ou de l'importateur qui doit solliciter l'organisme de certification. Pour les responsables de SGS, les règlements imposent que le certificat de conformité est un document qui doit être délivré par le pays d'expédition. Concernant la partie qui préside au paiement des prestations, qui peuvent varier de 3 à 30 euros par véhicule, selon les examens demandés par l'importateur, c'est le flou total. Les représentants de certains concessionnaires ont souligné que les constructeurs ne veulent pas payer des prestations qu'ils n'ont pas demandées. D'un autre côté, la Banque d'Algérie a eu du mal à accepter le transfert de devises destinées à payer les organismes certificateurs. Jean-Paul Laboyerie, directeur de SGS Algérie, a expliqué que les lois et les décrets ainsi que les circulaires de la Banque d'Algérie ne règlent pas tous les problèmes soulevés par cette obligation. M. Ahmed Boutaghou, responsable manager, a estimé qu'avec l'application des nouvelles mesures, l'Algérie ira de plus en plus vers la normalisation du marché, alors que parallèlement le nombre d'importateurs ne manquera pas de baisser à la suite de ces mesures. L'Algérie dispose d'un arsenal de plus de 6 000 normes, les normes de l'Ianor sont à 97% conformes aux normes internationales, surtout dans le secteur automobile. En revanche, le problème de manque de concertation entre l'Institut algérien de normalisation (Ianor), et les autres institutions étatiques à savoir les ministères du Commerce et de l'Industrie constitue un obstacle à la bonne marche de ce processus de régulation du marché et de lutte contre la fraude.