Le groupe, qui a fêté ses 40 années d'existence cette année, est considéré comme l'un des plus gros employeurs du paysage industriel national. Ces vingt-cinq dernières années, les effectifs, toutes catégories confondues, sont passés de 15 760 agents en 1980 à plus de 60 000 en 2008. L'effectif de Sonelgaz n'était que de 5 000 agents en 1962. Pour la seule année 2008, le groupe a recruté 4 577 employés. Mais le recrutement, à lui seul, ne suffit pas. Il faut dire que le défi majeur qui continue à se poser au groupe est sans aucun doute la qualité des ressources humaines et de la formation. Dans le contexte de la libéralisation, la ressource humaine constitue donc l'un des atouts précieux à valoriser. Un programme de recrutement et de formation à la mesure des défis à relever, une définition plus précise des postes et des profils, la reconstitution et le renforcement des capacités d'études et d'anticipation du groupe, l'introduction de la polyvalence dans les emplois de gestion, de nouvelles formes d'organisation favorisant la flexibilité et la mobilité du personnel sont, entre autres, les principes directeurs qui sous-tendent actuellement le management de la fonction ressource humaine. Dans cette optique, les cadres de l'entreprise, à travers la filière CEEG (Compagnie de l'engineering de l'électricité et du gaz), se sont engagés dans un processus de formation et de préparation d'une relève capable de relever le défi et de continuer dans le sens de la modernisation du groupe. Pour M. Boulekroun, P-dg de CEEG, il faudrait entre 3 et 5 ans pour former cette relève. Un délai raisonnable d'autant que 60% du personnel employé ont une moyenne d'âge de 35 à 40 ans. La prise en charge de la ressource humaine est considérée comme primordiale par les responsables du groupe appuyé en cela par le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil. Il faut, en fait, rappeler que Sonelgaz a effectué une véritable mue grâce à un recrutement massif de jeunes cadres que l'entreprise s'est chargée de former aux méthodes de gestion, de management et d'exécution des projets sur le terrain. Sonelgaz face à la fuite des cadres À ce propos, M. Chakib Khelil a souligné, à maintes reprises, la nécessité et l'urgence de compter sur les compétences nationales. Sonelgaz semble donc s'être mise résolument dans une démarche où le potentiel humain fait l'objet d'un investissement permanent sur le plan du développement des compétences et de pérennisation des mécanismes et des outils de développement de ces compétences. Ce qui fait qu'aujourd'hui la filiale Ifeg, qui s'est appuyée sur un partenaire privilégié qu'est Ifaci, dont la renommée n'est plus à démontrer, est fortement sollicitée. Il est utile de rappeler que les coûts consacrés à la formation ont été en 2008 de 1,8 milliard de dinars, en augmentation de 35% par rapport à l'enveloppe consacrée en 2007 à ce chapitre. Au total, le nombre d'agents ayant suivi une formation professionnelle en 2008 s'élève à 23 360, en évolution de 22% par rapport à 2007. Quelque 550 cadres de Sonelgaz devaient être formés par l'ESAA et Euromed Marseille dans le cadre d'accélération de carrière. Cette formation concerne le management stratégique et opérationnel ainsi que le management des ressources humaines, ce qui représente environ 700 jours de formation. D'un autre côté, Metrixware Maghreb va former, à la faveur d'un contrat, les ingénieurs de Sonelgaz. Objectif : améliorer les compétences de ceux chargés des systèmes d'information et répondre dans des conditions optimales aux attentes du management, en termes d'efficacité opérationnelle et de productivité. Ce contrat porte ainsi sur un programme de formation sur les technologies de l'information au profit du personnel Elit, prestataire interne, qui répond aux besoins du groupe en matière de solutions informatiques. Chez Sonelgaz, il est dit que la ressource humaine a su relever les défis. Mais c'est faire sans la fuite de cadres. En effet, à l'instar des autres entreprises publiques, Sonelgaz a connu son lot de départs. Selon les chiffres du président-directeur général de Sonelgaz, M. Noureddine Bouterfa, ce sont 1 000 agents qui ont quitté le groupe au courant de l'année 2007. Face aux offres alléchantes des sociétés privées qui souvent séduisent les cadres des sociétés publiques, Sonelgaz est appelée à mettre en place une stratégie efficace à même de juguler cette fuite de ses cadres et ainsi relever les grands défis qui pointent à court terme.